Xi Jinping se rend au Etats-Unis pour rencontrer Joe Biden
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Pour la première fois depuis 2017, Xi Jinping va se rendre aux États-Unis pour y rencontrer J. Biden dans le cadre du sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC).
Pourquoi on en parle ? Ces dernières années, les relations entre la Chine et les USA ont atteint un plus bas : contrôle des exportations de puces, indépendance de Taïwan, droits humains ou encore tarifs douaniers… Autant de sujets qui ne font pas d’eux les meilleurs amis. Mais les deux pays veulent repartir sur de bonnes bases.
- “Nous avons 1 000 raisons d’améliorer les relations entre la Chine et les Etats-Unis, mais pas une seule de les gâcher”, a déclaré Xi Jinping.
Dans les faits : Ils discuteront de la gestion de la rivalité entre les deux États, et des questions concernant la paix et le développement dans le monde. Selon certains experts, on peut s’attendre à une reprise des communications militaires ou encore d’un engagement à intensifier la lutte contre le réchauffement climatique.
Et des discussions, il en faut : La Chine et les USA, c’est un peu les Tom et Jerry 2.0. Ils ne s’aiment pas mais ont besoin l’un de l’autre. Les séparer “aurait des répercussions mondiales négatives importantes” selon J. Yellen, secrétaire au Trésor américain.
Quel impact ? Une réduction des tensions entre les deux puissances pourrait attirer à nouveau les investisseurs en Chine. Et ça, le pays en a bien besoin : l’indicateur des investissements directs étrangers est tombé dans le négatif au 3ème trimestre 2023 pour la première fois depuis 1998.
- Pour les pays membres de l’APEC, “une stabilisation entre les Etats-Unis et la Chine serait vécue comme une situation gagnante – gagnante par tous dans la région” a déclaré C. Kuriyama, économiste de l’APEC.
- Quant à nous, une amélioration des relations entre les deux pays reste une bonne chose. En 2019, Bruno le Maire déclarait qu’une “guerre commerciale [entre la Chine et les USA] détruira des emplois en France et en Europe”.
Un peu de recul : Tout ça c’est beau, mais il ne faut pas s’attendre à des miracles non plus. La rivalité n’est pas prête de s’arrêter au vu des sujets de désaccords trop nombreux, et les tensions pourraient bel et bien repartir notamment vis-à-vis de l’indépendance de Taiwan.
Bref : Quoi qu’il en soit, Biden à la main. Le Xi Jinping d’aujourd’hui a tout de même moins d’arguments pour faire pression : l’économie chinoise est en train de souffrir de déflation, et le gouvernement prévoit même un sauvetage du secteur immobilier en injectant 137 milliards de dollars dans la rénovation des villages urbains et de logements abordables selon Bloomberg.