Le FMI (Fonds monétaire international) a sorti un nouveau rapport, et il n’annonce rien de bon. Selon l’organisation, l’économie chinoise ne devrait croître que de 3,2% en 2022, soit le taux le plus bas depuis 40 ans (sans compter l’année 2020), et une prévision en dessous de l’objectif de 5,5% fixé par le gouvernement pour cette année.

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Pourquoi on en parle ? Après des décennies de croissance hors normes, la Chine commence à “parler chinois”. La faute, en partie, à la politique zéro Covid du président Xi Jinping dont la légitimité est remise en question. Ce dimanche sera l’occasion pour lui de marquer un grand coup lors du 20ème Congrès du Parti Communiste Chinois qui va déterminer l’avenir du pays.

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Le Congrès du Parti communiste chinois ?

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Le PCC (Parti communiste chinois), qui dirige le pays depuis 1949, se réunit tous les 5 ans lors d’un Congrès rassemblant 2300 de ses membres.

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L’objectif : élire les nouveaux dirigeants, discuter d’éventuelles modifications dans la constitution et établir un programme politique pour le pays. Sauf que cette année, Xi Jinping pourrait nous faire une petite surprise.

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Pourquoi ?

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Selon la tradition, le leader du Parti doit nommer un successeur après avoir gouverné pendant deux mandats. Mais ça, c’était avant. En 2018, l’Assemblée Nationale Populaire a voté contre la limitation du nombre de mandats présidentiels, pour le plus grand bonheur de Xi Jinping. L’actuel leader du PCC est donc supposé déroger à la tradition, en se faisant réélire à la tête du Parti pour un mandat de plus.

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Problème : Pour certains, Xi Jinping pousse la Chine vers une politique de plus en plus autoritaire. Selon Steve Tsang, professeur à la London University’s School, “La Chine de Mao était un système totalitaire. On n’en est pas encore là, mais on avance dans cette direction”.

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S’il est réélu pour un troisième mandat, Xi devra faire face à de nombreux défis:

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• Une croissance potentiellement inférieure à 4% en moyenne sur les dix prochaines années si les confinements et l’effondrement du marché immobilier perdurent.
• Le vieillissement et la diminution de la population chinoise.
• Les tensions commerciales et politiques avec les Etats-Unis.
• La question de la réunification avec Taïwan.
• Le rôle de la Chine dans le conflit Russie-Ukraine.

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Bref : L’avenir de la Chine semble aussi incertain que la suite de l’aventure de K. Mbappé au PSG. D’après Henry Kissinger, ancien secrétaire d’Etat des Etats-Unis, la Chine pourrait être contrainte de stabiliser ses relations avec l’Occident pour faire face à ses défis.