Un avion de chasse européen

Publié le
21/11/2022

Après des mois d’hésitation, Dassault Aviation et Airbus Defence and Space ont enfin conclu un accord ce vendredi pour avancer sur le développement du système de combat aérien du futur (SCAF).

Pourquoi on en parle ? Le projet, qui réunit la France, l’Allemagne et l’Espagne, a été lancé en 2017 et a pour but de remplacer les avions de chasse des 3 pays dès 2040. Et la France va assurer “le rôle de chef de file du projet”.

Petit contexte

Le projet s’inscrit dans la continuité d’un objectif fixé par le Conseil européen de 2013 : approfondir “l’Europe de la défense”. Le SCAF a été annoncé en 2017 à Paris par Macron et Merkel, ex-chancelière allemande, dans le but de développer des systèmes d’armes communs.

L’UE s’est même dotée d’un Fonds européen de défense avec un budget total de 7,9 milliards d’euros entre 2021 et 2027 pour financer les entreprises européennes de la défense qui travaillent sur des projets communs. Et la France est bien investie puisqu’elle soutient “toutes les initiatives prometteuses qui renforcent la convergence stratégique entre Européens et intéressent leur sécurité commune”.

Un peu de détails sur le système

Le SCAF est ce qui se fait de mieux dans le domaine et même les réalisateurs de films Bollywood n’auraient pas osé :

  • Armements connectés via un “cloud de combat”.
  • Avion de combat de 6e génération indétectable aux radars et aux satellites.
  • Drones accompagnateurs dotés d’intelligence artificielle pour interagir avec le pilote et l’aider dans la reconnaissance.

Selon E. Macron, la défense européenne doit devenir “beaucoup plus forte. Sinon, nous construirons les dépendances de demain ”. Et c’est bien l’objectif du SCAF : construire un système de combat avancé pour être autonome et indépendant. Mais l‘addition est assez salée : 100 milliards d’euros pour développer le projet. Soit un peu plus de 2 fois le budget annuel des armées en France.

Bref : la concurrence est là puisque le Royaume-Uni, l’Italie et la Suède se sont alliés pour bâtir le “Tempest” : leur système de combat aérien du futur qui sera opérationnel dès 2035. Et c’est sans compter les grandes puissances mondiales qui travaillent aussi sur des projets similaires.