Tout ce que vous devez savoir sur la COP 27

Publié le
7/11/2022

Si certains se réunissent au Qatar à quelques jours du coup d’envoi de la Coupe du Monde, d’autres ont opté pour Charm El-Cheikh en Egypte qui accueille la COP 27. Plus de 40 000 participants originaires du monde entier, et une centaine de chefs d’État, dont Emmanuel Macron, se réuniront entre le 6 et le 18 novembre pour discuter des défis de notre planète.

Pourquoi on en parle ? Sécheresse, inondation, pollution de l’air, pluies torrentielles, sont tristement devenues aussi courantes que les absences de l’Italie aux Coupe du monde de foot. Un thème inédit sera donc abordé à la COP 27 cette année pour faire face à ces nouveaux défis : le financement des dégâts climatiques dans les pays du Sud.

Contexte

La COP, c’est la réunion mondiale des Etats signataires des accords de l’ONU pour les décisions environnementales. Cette année plus que jamais, les enjeux sont importants en raison des événements météorologiques qui tendent vers l’extrême, et la guerre en Ukraine qui pousse les Etats à sortir des énergies fossiles et se détacher des ressources russes.

“Pertes et dommages”

Aujourd’hui, la Chine est à l’origine de 30% des émissions de gaz à effet de serre, les Etats-Unis à 19%, alors que l’Afrique représente 3% des émissions depuis le début du siècle.

Problème : les conséquences sont presque toujours de l’autre côté du globe, comme le Pakistan qui subit des inondations dévastatrices et la corne de l’Afrique qui subit une grande sécheresse. Qui va payer les pots cassés ? Là est la question.

Les pays pauvres sont moins polluants mais plus impactés par le réchauffement climatique. Et les dirigeants présents à la COP 27 sont sous pression : ce sommet mondial serait un échec s’ils n’arrivent pas à trouver des accords sur la question.

Une question capitale

Depuis 2009, un fonds vert de 100 milliards de dollars par an pour financer les projets environnementaux dans les pays en développement est promis par les pays développés. Mais dans les faits, ce fonds ne dépasse pas les 80 milliards de dollars et les moyens déployés sont souvent trop faibles.

Plus encore : La question des “réparations climatiques” est un sujet autour duquel les pays développés tournent depuis les années 90 sans jamais avoir trouvé d’accord.

Bref : on tend vers un réchauffement climatique de 2,4 à 2,6 degrés d’ici à la fin du siècle. En matière environnementale, tout le monde est dans le même bateau mais ne fournit pas les mêmes efforts pour limiter les dégâts et il y a des camarades qui ne font rien, un peu comme dans un travail de groupe. La grande question cette année sera justement de savoir si les camarades sont enfin motivés à agir…