Tesla, qui a perdu près de la moitié de sa valeur depuis le début de l’année, publiera son bilan trimestriel ce soir après la clôture des marchés américains.

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Pourquoi on en parle ? C’est l’heure de vérité pour Tesla. L’entreprise devrait annoncer une chute de 40% de son bénéfice d’exploitation et sa première baisse de chiffre d’affaires en quatre ans.

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Un peu de contexte : L’action Tesla est en baisse de près de 43% depuis le début de l’année, et a encore chuté de -3,2 % hier.

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Comment en est-on arrivé là ?

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1 – Avec le ralentissement économique, les aides accordées pour l’achat de véhicules électriques ont été revues à la baisse voire supprimées, ce qui a mis un coup d’arrêt à la demande.

• L’entreprise a livré 387 000 véhicules au premier trimestre (-8,5% sur un an), nettement en dessous des prévisions de Wall Street (443 000), ce qui a notamment mené au licenciement de 10% de ses effectifs.
  

2 – La concurrence des entreprises chinoises a poussé Tesla à violemment baisser ses prix ces derniers jours. Résultat : les investisseurs, inquiets pour les marges, ont envoyé l’action dans les bas-fonds.

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• D’ailleurs, à l’origine, l’objectif de Tesla cette année était de mettre en vente un véhicule à 25 000 dollars d’ici la fin de 2024. Mais il y a quelques jours, E. Musk en a simplement décidé autrement… Un virage qui n’a pas plu aux investisseurs et à certains employés de longue date qui ont donc quitté le navire.

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• Selon certaines sources, Tesla pourrait définitivement enterrer le projet de voiture électrique bon marché, et se contenter du Cybertruck, un pick-up coûteux et difficile à produire, pour les trois prochaines années.
  

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Et maintenant, quelle stratégie ? Pour l’avenir de son entreprise, E. Musk a choisi de miser sur une idée dont il parle depuis plus d’une dizaine d’années : le robotaxi, un réseau de taxis Tesla 100% autonome. Mais le problème, c’est que l’entreprise n’aurait pas beaucoup avancé sur le dossier selon les sources de Bloomberg, autant au niveau de l’infrastructure nécessaire que dans les questions d’approbation des régulateurs.

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Bref. Ce virage stratégique est risqué, et pourrait prendre des années avant de voir la couleur du moindre bénéfice. Mais n’oublions pas qu’Elon Musk est avant tout un entrepreneur qui a l’habitude de ces contre-pieds risqués quand il est dos au mur, et plus que tout, l’habitude d’avoir raison. Le call des analystes (où Elon Musk et ses collègues devront répondre aux questions), après la publication des résultats, permettra d’en savoir un peu plus sur son plan. On vous tiendra au courant.

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