Sam Altman veut lever 7 000 milliards de dollars
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Sam Altman, le CEO d’OpenAI (à l’origine de ChatGPT) veut lever entre 5 000 et 7 000 milliards de dollars pour réorganiser l’industrie mondiale des semi-conducteurs.
Pourquoi on en parle ? 7 000 000 000 000. C’est plus que la capitalisation d’Apple et de Microsoft additionnées, ou encore deux fois le PIB de la France. Et malgré ce plan fou, des premières discussions ont déjà eu lieu avec le gouvernement des Émirats arabes-unis, Softbank et le géant du secteur TSMC selon le Wall Street Journal.
Comment en est-il arrivé là ? L’entrepreneur américain doit être en plein craquage, et vous allez comprendre pourquoi. OpenAI est en train d’exploser : l’entreprise à “but lucratif plafonné” vient de franchir les 2 milliards de dollars de chiffre pour sa première année, ce qui en fait la boîte ayant eu la plus forte croissance de l’histoire. Et comme ça ne suffit pas, l’entreprise veut multiplier ses revenus par plus de deux d’ici à 2025.
Problème : l’explosion d’OpenAI pourrait être freinée par une chose : la pénurie de puces semi-conducteurs, et plus précisément les unités de traitement graphique (GPU) nécessaires à l’entraînement de modèles d’IA comme ChatGPT. Si OpenAI veut un jour atteindre le Saint Graal de l’AGI (l’intelligence artificielle générale), Sam Altman le sait : il doit mettre les mains dans le cambouis.
Évidemment, il va le faire. Et comme souvent avec lui, il ne fait pas les choses à moitié : s’il veut lever l’équivalent de 13 fois la capitalisation de tout le secteur des semi-conducteurs, c’est pour réformer tout le business.
- Concrètement, il ne veut pas bâtir qu’une simple usine, mais toute une chaîne logistique nouvelle génération pour répondre à la demande de puces IA qui va exploser dans les prochaines années.
Rappel : Une usine de semi-conducteurs coûte entre 20 et 30 milliards de dollars à construire et aujourd’hui, seulement 2 à 3 dans le monde sont capables de fabriquer les puces nécessaires aux modèles d’IA les plus sophistiqués.
- Autre argument pour les 7 milliards : rendre l’IA “bon marché”, en produisant des puces sur-mesure. De quoi nous faire penser à Apple qui a introduit ses processeurs Apple Silicon en 2020 pour les mêmes raisons : réduire les coûts tout en augmentant les perfs’ de ses produits, et limiter la dépendance aux fournisseurs. OpenAI ne peut pas se permettre d’être indéfiniment à genou devant Nvidia. Microsoft et Alphabet conçoivent aussi leurs propres puces IA.
Un peu de recul : S. Altman est en mission pour changer le monde, d’OpenAI à Helion Energy qui vise la fusion nucléaire, en passant par la création de Worldcoin qui vise à établir une première forme de revenu universel. Mais avec ce projet de semi-conducteur, on passe tout de même un cap.
Bref. Sa proposition marque un moment charnière dans le discours sur l’avenir de la technologie, de l’IA et de la collaboration mondiale face aux défis du progrès technologique. OpenAI rêve d’un monde où l’IA pourra atteindre son plein potentiel, sans être gênée par les limites de la technologie actuelle.