L’impact du conflit en Israël sur l’économie mondiale
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Les attaques du Hamas en Israël et, en réaction, la déclaration de guerre d’Israël, commencent à se faire ressentir sur l’économie mondiale.
Le premier touché, c’est le pétrole. Concrètement, ni Israël ni la Palestine ne sont des acteurs pétroliers majeurs, mais si le conflit dure, il pourrait se transformer en conflit régional. Problème : cette région est une zone clé de production de pétrole.
- Les cours du baril ont bondi de plus de 5% lundi matin avant de retomber en fin de matinée au-dessus de 87$ le baril de Brent, soit une hausse de ≈ 3%.
- De l’autre côté, Thales et Dassault Aviation (secteur de l’armement) ont respectivement signé les meilleures perf’ du CAC à +4,5% et +4,7%.
- La question est de savoir si le conflit va s’étendre à l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole brut, ou à l’Iran, un producteur de pétrole majeur qui a ouvertement soutenu la Palestine dans l’attaque.
Rappel : Vous sentez sans doute la douleur au moment de faire le plein depuis quelques mois : le pétrole est cher, et c’est à cause de la baisse de production des pays de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et des baisses bonus de l’Arabie Saoudite en feat avec la Russie. Autant dire que réveiller l’Arabie Saoudite et l’Iran pourrait retourner le marché…
Dans le détail : Si le conflit affecte plus largement le Moyen-Orient, jusqu’à 20% de l’offre mondiale de pétrole pourrait être mis entre parenthèses : « Je pense que les conséquences du conflit devraient être limitées, sur le plan économique » à condition toutefois d’éviter un « embrasement régional » a déclaré Bruno Le Maire.
Où en sommes-nous ? Les États-Unis ont envoyé des armes à Israël qui a lancé le « siège complet » de Gaza : l’électricité payante serait coupée et la nourriture et le carburant ne pourraient plus entrer dans l’enclave sous blocus israélien depuis 2007.
- L’Iran a déclaré qu’elle répliquerait violemment avec l’appui du Hezbollah et de soldats syriens en cas d’attaque sur son territoire.
- Israël a pilonné Gaza dans la nuit de dimanche à lundi : l’ONU a déclaré que plus de 123 000 Palestiniens ont été déplacés suite aux frappes israéliennes.
- Le Hamas a menacé d’exécuter un otage pour chaque frappe visant sans préavis des Palestiniens à Gaza.
Bref : Le conflit est contenu pour le moment en Israël et en Palestine comme l’avait prévu notamment la banque Morgan Stanley, mais attention : Israël a appelé 300 000 réservistes et a prévenu la population de prévoir suffisamment de nourritures pour les trois jours à venir… Les analystes de la Royal Bank of Canada ont déclaré qu’Israël allait probablement s’en prendre à l’Iran, mais que la réponse de Téhéran serait moins claire. Affaire à suivre…