Les résultats mitigés de LVMH

LVMH est grand, mais LVMH n’échappe pas à la trend du moment : son bénéfice net a baissé de 14% sur un an au premier semestre à 7,27 milliards d’euros, et n’a pas atteint les prévisions fixées par les analystes.
Pourquoi on en parle ? En plus d’être la plus grosse capitalisation française et la deuxième à l’échelle européenne, LVMH est un pilier incontournable du luxe. En clair, si LVMH va mal, le luxe va généralement… mal.
Dans les faits : Malgré une légère hausse des ventes en organique de 2 % au premier semestre 2024, le chiffre d’affaires du groupe a diminué de 1 % à 41,7 milliards d’euros sur les six premiers mois. Au second trimestre, LVMH a enregistré un chiffre d’affaires de 21 milliards, en hausse de 1% sur un an.
Dans le détail (sur le semestre) :
- Vins et Spiritueux : C’est bouchonné. Les revenus ont chuté de 12% des ventes à 2,8 milliards d’euros, due à une baisse de la consommation de champagne et à une demande faible de cognac en Chine.
- Montres et Joaillerie : Recul de 3 % à 5,1 milliards d’euros.
- Parfums et Soins : Augmentation de 3% des ventes à 4 milliards d’euros.
- Distribution sélective : Grâce à Sephora, la division affiche une augmentation des ventes de 8 % avec un chiffre d’affaires 4,4 milliards.
Problème : Il y a un pilier sur lequel B. Arnault ne peut plus se reposer : la Chine, et plus globalement l’Asie-Pacifique, où les ventes ont ralenti de 14% sur le trimestre. On parle là du plus gros marché du groupe (31% de son chiffre d’affaires). Simple rappel.
À noter : LVMH n’est pas seul dans la mouise : Burberry, Swatch, Hugo Boss ou Richemont ont aussi relevé des baisses de performances depuis janvier, à cause de la chute des ventes en Chine qui pèse lourd dans le secteur.
Un peu de recul : Malgré tout, B. Arnault peut toujours compter sur sa division favorite : la Mode et Maroquinerie (qui inclut entre autres ses machines à cash Dior et Louis Vuitton) qui a rapporté plus de 20,7 milliards au premier semestre, soit un doublement par deux depuis 2019.
Plus encore : Les ventes auprès de la clientèle chinoise, toujours en croissance, se sont déportées vers le Japon, qui attire les touristes chinois avec la dépréciation du yen, où les ventes ont augmenté de 57%. De l’autre côté, la Banque centrale chinoise a récemment baissé les taux pour revitaliser le marché immobilier en difficulté, ce qui pourrait redonner confiance aux consommateurs chinois.
Bref. « Tout en restant vigilant dans le contexte actuel, le groupe aborde la seconde partie de l’année avec confiance » a déclaré dans un communiqué Bernard Arnault. On attend maintenant de voir la réaction des marchés auj