La température entre la Chine et les États-Unis est au plus haut depuis quelques mois. C’est désormais l’Europe qui est impliquée : les Pays-Bas, leader mondial des semi-conducteurs, va limiter les exportations vers la Chine d’ici à l’été.

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Pourquoi on en parle ? C’est la première fois qu’un gouvernement européen adopte les règles fixées par Washington pour restreindre l’industrie chinoise de la fabrication de puces. On parle depuis quelque temps de la guerre des puces, mais elle pourrait vite se transformer en guerre tout court.

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Rappel : Les puces électroniques sont vitales. On en trouve dans les smartphones, les voitures autonomes, la fabrication d’armes, l’IA, le cerveau d’Elon Musk (on rigole), et plus généralement dans toute industrie de pointe.

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Le début des problèmes : en octobre, Biden a interdit aux entreprises chinoises d’acheter des puces de haute technologie et des équipements de fabrication de puces sans licence. Il a aussi limité la capacité des citoyens américains à soutenir le développement de puces dans certaines usines chinoises.

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Objectif : freiner le développement des technologies de pointe et des armes chinoises pour préserver la sécurité des États-Unis.

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Les Pays-Bas dans tout ça ? Le pays est sous la pression de Washington pour bâtir le blocus mondial autour de Pékin. Problème : ASML Holding, producteur de composants de semi-conducteurs néerlandais, a pour principal client… la Chine.

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Cerise sur le gâteau : Le Japon aurait aussi été en discussion avec les Pays-Bas et les États-Unis, les trois pays qui sont les principales sources mondiales de machines et d’expertise dans le secteur. Et selon Reuters, le Japon devrait donner plus d’infos sur ses politiques d’exportations d’équipements de puce cette semaine. Inutile de vous dire vers quel côté ils vont pencher.

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Bref : l’Europe n’a rien demandé mais elle subit la loi de la jungle et le français STMicroelectronics pourrait aussi y passer. Mais encore plus tendu, c’est le cas du taïwanais TSMC, la pépite qui compte près de 50 000 employés répartis entre la Chine et les Etats-Unis, et qui produit environ la moitié des semi-conducteurs de pointe et un cinquième de toute la fabrication de puces dans le monde.