Le ministre de l’Économie et les acteurs de la défense se sont réunis ce jeudi à Bercy pour trouver des solutions de financement face à l’augmentation du budget défense.

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Pourquoi on en parle ? Parce que les Français ont peur qu’on tape dans leur épargne pour financer l’effort de guerre. Un sondage Ifop révèle que 45% d’entre eux sont fermement opposés à ce qu’on utilise leur livret A. Les annonces d’E. Lombard étaient donc très attendues. Et il y a un mot d’ordre : le volontariat.

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Rappel : E. Macron veut augmenter le budget de la défense jusqu’à 3,5% du PIB, contre 2,1% aujourd’hui. Si c’est le cas, ça voudra dire que la France allouera 70 milliards d’euros par an à la défense. Mais où va-t-on les trouver ?

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Les pistes envisagées :

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• Le fonds Bpifrance : Les Français “volontaires” pourront placer au minimum 500 euros (bloqués pendant 5 ans) dans ce fonds de la Banque Publique d’Investissement pour investir dans les entreprises de la défense. Le but : rassembler 450 millions d’euros.

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• Les banques et assurances vont aussi mettre à disposition d’autres fonds, privés, pour les particuliers qui seraient intéressés.

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• Les investisseurs publics, comme la Caisse des dépôts ou Bpifrance elle-même, vont investir 1,7 milliard dans les entreprises de la défense.

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Au total, on devrait réunir “jusqu’à 5 milliards d’euros” selon E. Lombard, soit une somme proche des besoins évalués par Bercy : pour répondre à la commande publique de 17,5 milliards d'ici 2030, les 4000 entreprises de la défense auront besoin de 1 à 3 milliards, en + d'un déficit actuel de 2 milliards.

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Problème : Les entreprises du secteur sont particulièrement endettées, flirtent avec les critères ESG (environnement, social et gouvernance) et leurs marges sont réduites, ce qui peut faire peur aux investisseurs et rendre difficile l’accès aux prêts. Mais elles ont besoin de capitaux pour suivre la cadence.

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Bref. Les Français peuvent souffler. Pour l’instant, pas question de toucher à leur livret A. Et l’Europe toute entière se mobilise en faveur de la défense. Mercredi, elle lançait un énorme plan de réarmement du continent à 800 milliards d’euros.