Y. Prigozhin, l’homme de main de V. Poutine, a mené le Kremlin à la baguette pendant plus de 24h ce week-end.

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Pourquoi on en parle ? La Russie était sur le point de vivre un cataclysme sans précédent ce week-end avec le retournement de veste de Yevgeny Prigozhin, le dirigeant du groupe Wagner. Concrètement, c’était la plus grande menace pour le régime de Poutine depuis qu’il a pris le pouvoir il y a plus de 20 ans.

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Contexte : Pour créer ce groupe, qualifié de terroriste par l’UE, Prigozhin a visité les prisons russes et a libéré ceux qui voulaient se battre. Les forces de Wagner sont devenues un élément clé de l’effort de guerre : selon les USA, Wagner aurait déployé 50 000 mercenaires en Ukraine, dont 40 000 condamnés.

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• Prigozhin a déclaré en mai que 20 000 de ses combattants étaient morts à Bakhmout. Il a ajouté que les généraux russes “incompétents” avaient laissé ses combattants se faire massacrer sans munitions suffisantes.
  
• Prigozhin a multiplié les vidéos accusant le gouvernement russe, mais Poutine l’a laissé en vu, et s’est rangé du côté de l’armée russe.
  

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Résultat : Prigozhin a accusé vendredi l’armée russe d’avoir attaqué un camp de Wagner et d’avoir tué « un grand nombre » de ses combattants. Moscou a démenti, mais Prigozhin a rage quit le front pour se diriger vers Moscou et tenter de faire un coup d’Etat. À son tour, Poutine l’a accusé d’organiser une « rébellion armée ».

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• Ce soulèvement a duré près de 24 heures puisque le Kremlin a finalement abandonné les charges contre Prigozhin, qui est allé en Biélorussie ordonner à ses combattants d’arrêter leur avancée vers Moscou.
  

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Quel impact économique ? Si Prigozhin n’avait pas changé ses plans de soirée à la dernière minute, l’économie aurait fait une roulade arrière.

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• La Russie est l’un des principaux exportateurs de céréales au monde et toute interruption des approvisionnements via Rostov (origine de la mutinerie) et d’autres ports concernés se serait répercutée sur le reste du monde.
  
• À environ 300 km au sud de Rostov se trouve la ville de Novorossiysk, qui gère environ 3 millions de tonnes d’exportations de pétrole par mois en provenance de Russie et des pays d’Asie centrale. Rassurant.

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Bref : Même si on parle de coup d’État raté, le régime russe prend quand même un uppercut. « Poutine a dû faire des concessions et se rendre, et au lieu de vaincre Prigozhin, il a dû négocier avec lui et donner des garanties de sécurité, démontrant en public sa vulnérabilité », a déclaré Kirill Rogov, un ancien conseiller du gouvernement russe.