Deux amis (plus ou moins proches) se sont rencontrés hier pour fêter un anniversaire historique : le 60ème anniversaire du traité de l’Elysée, signé entre l’Allemagne et la France.

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Pourquoi on en parle ? L’ambiance entre E. Macron et O. Scholz n’est pas au top, et c’est problématique quand on parle des deux attaquants de pointe de l’UE. Ces retrouvailles avaient pour but d’en finir avec des mois de désaccords et de quiproquos pour se montrer uni face aux défis de l’UE.

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Contexte : E. Macron et O. Scholz (chancelier allemand) devaient se voir en octobre à l’occasion d’un Conseil des ministres franco-allemand qui avait pour but de s’accorder sur les sanctions contre la Russie. Ce Conseil a été annulé à la dernière minute : les deux puissances n’ont pas réussi à trouver un point d’entente. Et depuis, les deux leaders ont enchaîné les mesures unilatérales qui ont mis à mal la street cred de l’UE.

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Qu’est-ce qu’il s’est passé hier ? Les deux présidents ont d’abord prononcé des discours à la Sorbonne devant des députés, ministres et jeunes des deux pays, puis se sont entretenus en privé pour aborder les sujets chauds du moment. Au programme :

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• L’Ukraine : L’Allemagne subit la pression des alliés de l’Ukraine depuis quelques jours puisqu’elle refuse de livrer ses chars lourds malgré le forcing de l’Ukraine. Olaf Scholz a déclaré hier que Paris et Berlin n’entendaient pas se précipiter pour livrer des équipements lourds à Kiev, mais Macron a fait un premier pas en indiquant que la fourniture de chars Leclerc n’était « pas exclue ».
  
• L’IRA (Inflation Reduction Act) : Pour rappel, l’IRA, initiative de J. Biden, est un ensemble de mesures de près de 400 milliards de dollars qui sera arrosé par l’Etat dans le secteur du climat et de la santé.

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Le problème ? Ces subventions ne seront versées que pour des produits made in USA, ce qui favorisera par exemple les Tesla américaines par rapport aux BMW allemandes électriques. En clair, l’IRA va inciter des industriels européens à déménager aux US pour profiter du tuyau d’arrosage haute pression, ce qui met les industries européennes en danger.

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Solution : Selon le chef de l’Etat, la France et l’Allemagne ont défini hier une « ligne commune » en faveur d’une réponse européenne « ambitieuse et rapide ». Macron a aussi annoncé le prolongement du projet de pipeline européen d’hydrogène H2Med, qui vise à développer l’emploi de l’hydrogène sur le continent.

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Bref : ces retrouvailles ont permis de raviver la flamme dans le couple franco-allemand et les deux dirigeants regardent désormais vers le même objectif : « une Europe plus unie et pleinement maîtresse de son destin ».