La nouvelle fonctionnalité de BeReal pour les célébrités

Publié le
24/1/2024

BeReal, le réseau social français, va sortir une nouvelle fonctionnalité pour enfin tenter d’apercevoir la couleur d’un billet.

Pourquoi on en parle ? Malgré une hype qui a permis à l’entreprise d’atteindre les 23 millions d’utilisateurs actifs quotidiens, le réseau social n’a toujours pas trouvé la solution pour générer des revenus.

Flashback : BeReal a été créé en France en 2020 par Alexis Barreyat et Kévin Perreau. Le but était de créer “l’anti-Instagram” avec un concept simple : l’appli envoie chaque jour une notification à un moment aléatoire de la journée. On a ensuite deux minutes pour publier une photo prise avec la caméra frontale et la caméra arrière, et les utilisateurs sont donc contraints de montrer leur « vraie vie ».

Problème :

  • BeReal a commencé à afficher des signes de déclin l’an dernier avec une baisse du nombre de téléchargements et d’utilisateurs actifs quotidiens.
  • BeReal n’a toujours pas généré le moindre euro et est entièrement financé par des investisseurs dont les géants Andreessen Horowitz, Accel ou le fonds de Xavier Niel Kima Ventures.

La fameuse nouveauté ? Dès le 6 février, BeReal accueillera des comptes certifiés sous les noms “RealPeople” et “RealBrands” pour montrer que “les personnes et les marques célèbres sont en réalité des personnes comme nous”. Les utilisateurs pourront interagir avec les contenus des comptes certifiés en devenant des “RealFans”. Même K. Benzema n’était pas prêt à un tel retournement de veste.

Un peu de recul : Comme tous ses ancêtres, BeReal est confronté à la réalité du terrain. Facebook a commencé à afficher des pubs en 2007, soit 3 ans après sa création, Twitter en 2010 (4 ans après création), Snapchat en 2015 (4 ans après création) et TikTok, 6 ans après création.

Problème : Les investisseurs de Facebook étaient prêts à injecter de l’argent pour croître sans gagner un centime puisqu’ils savaient que le jackpot (l’introduction en bourse) arriverait tôt ou tard.

Ce n’est pas la même histoire pour BeReal : Lever des fonds est devenu bien plus difficile, le modèle de monétisation n’est pas très clair (BeReal collecte moins de données qu’un Facebook ou qu’un TikTok et ne pourrait donc pas aussi bien cibler avec ses pubs), et le chemin de la Bourse l’est encore moins.

Bref. BeReal est à un tournant, et le virage est risqué : par exemple, Zuckerberg (CEO de Meta) a attendu d’avoir une base d’utilisateurs fidèle avant de monétiser, et il n’avait pas eu à toucher à des “valeurs fondamentales” de Facebook pour voir les premiers $$$. BeReal assure que l’accent mis sur les amis et relations étroites reste primordial, mais avec un tel virage, BeReal pourrait gagner de nouvelles possibilités de monétisation sur le court terme mais au risque de perdre de son intérêt…