La Coupe du monde 2022

Publié le
18/11/2022

Le coup d’envoi de la Coupe du monde est dans deux jours et cette édition sera marquée par les premières fois : première fois que la Coupe du monde se joue au Moyen-Orient, dans un pays musulman, en automne et autour d’une seule et même ville, Doha.

Pourquoi on en parle ? C’est le Mondial le plus cher de l’histoire. Si ça fait quelques semaines que vous attendez ça impatiemment, le Qatar lui, a passé les 12 dernières années à préparer l’événement.

Parlons finance

La note est estimée à plus de 220 milliards de dollars ; c’est plus que le PIB annuel du pays (180 milliards en 2022). Les dépenses ont été mobilisées pour les constructions de 7 nouveaux stades, un réseau de métro neuf, un aéroport et plus de 100 hôtels. Et quid des recettes ?

Rikiki. Les recettes, principalement issues de l’accueil des fans, ne s’élèvent qu’à 1,5 milliard de dollars selon les estimations. La FIFA, en comparaison, récupère 4,7 milliards de dollars (droits de diffusion TV, tickets, sponsors, etc.) alors qu’elle ne dépense qu’1,7 milliard (rémunération et prix pour les équipes, enregistrements TV, etc).

Plus encore : la plupart de ces constructions ne seront pas utilisées après. L’un des stades sera démonté (oui, c’est possible) puis donné et les lignes de métro qui connectent les stades ne serviront plus après l’événement.

Les Qataris, mauvais en affaires ?

Si la compétition est un open-bar financier pour le Qatar, c’est parce que son objectif est tout sauf économique. Le pays mène depuis plus de 20 ans une stratégie marketing de “Diplomatie Sportive” qui vise avant tout à “Putting Qatar on the map” (“mettre le Qatar sur la carte”) comme le disait en 2004 l’ancien Émir.

La Coupe du monde suit donc la stratégie du pays qui enchaîne les évènements internationaux : Grand Prix de F1, course de Moto GP, tournois ATP et WTA, championnat du monde d’athlétisme, etc. Il ne manque plus que la pétanque et on est bon.

Le pays procède à d’autres investissements comme le rachat de l’équipe préférée des Marseillais ou encore l’ouverture du musée 3-2-1 qui arbore, entre autres, le maillot de Pelé, celui de Zidane en 1998 ou encore la voiture F1 de Schumacher.

Bref : Se montrer au monde, c’est bien, mais une grande partie de la publicité est, pour le moment, négative. Cette Coupe du monde est considérée par beaucoup comme une aberration écologique et humanitaire, en plus des positions conservatrices et ouvertement homophobes du pays… décriées par plusieurs célébrités et ONG.