Est-on vraiment proche d’une guerre nucléaire ?

Publié le
10/10/2022

Il y a 3 mois seulement, la Russie se vantait du système de protection inviolable mis en place pour le pont de Kertch, qui relie la Russie à la Crimée. En clair, ce pont, c’est la supériorité russe sur l’Ukraine mais hier, “l’impossible” est devenu possible : le pont est tombé.

Pourquoi on en parle ? Cet “acte terroriste”, c’est l’humiliation ultime pour le Kremlin, même si elle n’a pas été revendiquée par l’Ukraine. Et on commence sérieusement à se demander si Poutine, au bout du rouleau, ne pourrait pas tenter le tout pour le tout : la guerre nucléaire.

Alerte nucléaire

Dans un discours télévisé le mois dernier, Poutine a déclaré que la Russie « utiliserait tous les moyens à [sa] disposition » si son territoire était menacé. On ne sait pas vraiment ce que Poutine entend par “tous les moyens”, mais certains ont leur idée :

« Poutine ne plaisante pas quand il parle de l’utilisation potentielle d’armes nucléaires tactiques, ou d’armes biologiques ou chimiques parce que son armée est, pourrait-on dire, nettement sous-performante », a déclaré J. Biden jeudi.

Pourquoi ? Les autorités russes annoncent près de 6 000 morts dans l’armée de Poutine, alors que selon les autorités américaines, il y en a eu près de 80 000. Le bilan matériel n’est pas plus joyeux : l’armée russe a perdu la moitié de ses chars d’assaut opérationnels mais surtout… “The” pont.

L’armée ukrainienne, en plus de célébrer la chute du pont avec de nouveaux timbres, a annoncé avoir repris 400 km2 de territoires occupés par la Russie en une semaine. Plus les choses avancent, et moins Poutine semble avoir à perdre, ce qui augmente la probabilité d’une guerre nucléaire “Armageddon”.

Quelles perspectives ?

La Russie compte environ 4 500 ogives nucléaires actives, dont des ogives stratégiques (longue portée) et tactiques (armes plus limitées que la Russie serait susceptible de déployer dans cette guerre). Mais doucement, on parle tout de même d’armes nucléaires, et certaines armes tactiques seraient plus puissantes que les bombes atomiques larguées par les États-Unis sur Hiroshima et Nagasaki.

Bref : Poutine accuse bien évidemment l’Ukraine, même si l’Etat n’a pas revendiqué l’attaque. Une vague de licenciements a déjà eu lieu au sein des troupes russes, un nouveau commandant a été nommé pour les forces en Ukraine et Poutine réunit ce lundi son conseil de sécurité (principaux ministres, responsables politiques et représentants des services de sécurité et de l’armée) deux jours après l’attaque.