Butler industries rejoint OnePoint dans son plan de sauvetage d’Atos
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Il y a du nouveau côté Atos. La société d’investissement Butler industries a rejoint OnePoint, premier actionnaire d’Atos, dans son plan de sauvetage de l’entreprise française.
Pourquoi on en parle ? Le groupe informatique français doit rapidement trouver une solution pour faire face à ses 4,6 milliards d’euros de dette (dont 3,65 qu’elle doit rembourser d’ici fin 2025).
- Pour les sceptiques : Atos, parfois perçu comme une entreprise de geeks, a signé plusieurs contrats avec le ministère des Armées sur la dissuasion nucléaire et EDF pour le contrôle des centrales nucléaires.
Flashback : Pour faire rentrer du cash, l’entreprise était en négociation pour céder Tech Foundations (ses activités d’infogérance) à la société d’investissement du milliardaire D. Kretinsky et ses activités Big Data & Security à Airbus. Mais les négociations ont échoué.
Et maintenant ? 3 options sont sur la table pour éviter de mettre la clé sous la porte.
- Option 1 : Atos va annoncer aujourd’hui les détails de son plan de refinancement. Selon les sources de Bloomberg, le groupe chercherait à lever plus d’un milliard d’euros (Où ? Quand ? Comment ? Même Raël ne le sait pas). De l’autre côté, il prévoit aussi de convertir la moitié de sa dette en actions et de renégocier la partie restante en allongeant la date limite de remboursement.
- Option 2 : Un plan de restructuration alternatif sera proposé fin avril au conseil d’administration par OnePoint. Ce plan, qui a reçu le soutien de Butler industries (société d’investissement française qui a aidé à mener plusieurs restructurations d’entreprises) prévoirait notamment de mettre fin aux cessions d’actifs, de retrouver une croissance de 6 à 8% par an et de restructurer la dette.
- Option 3 : le milliardaire tchèque D. Kretinsky pourrait revenir à la charge et s’associer au canadien CGI pour racheter une partie des activités d’Atos.
Une chose est sûre : L’Etat surveille le dossier de près compte tenu de l’importance d’Atos pour la France. Mercredi dernier, G. Attal a assuré que “les activités les plus stratégiques, sensibles d’Atos”, resteront “sous pavillon français”.
- Dassault Aviation et Thales étudient une possibilité de reprise des activités sensibles Big Data et Security d’Atos.
Bref. Quoi qu’il en soit, la situation s’éclaircit et des solutions semblent se dessiner pour sauver le soldat Atos. Résultat : hier le cours de l’action a clôturé dans le vert à près 19%.