Un deuxième mois de grève qui débute, des astronautes toujours coincés en orbite, mais pas de panique, ils viennent d’annoncer une levée de fonds de 25 milliards de dollars, soit ¼ de leur valeur.

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Pourquoi on en parle ? L’action Boeing a perdu près de 40 % cette année et pourrait se faire doubler par SpaceX dans l’aérospatial et par Airbus dans l’aéronautique. Avec cette levée de fonds, c’est simple, Boeing fait appel aux marchés pour éviter la faillite.

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Comment en est-on arrivé là ? En janvier 2024, un incident sur un 737 MAX a arraché une porte en plein vol. En mai, des turbulences ont coûté la vie à un passager sur un 777, et plusieurs incidents se sont ensuite enchaînés. Le lancement du 777X est encore retardé d’un an, ce qui a irrité Emirates, l’un de ses plus gros clients, qui prévoit de « sérieuses discussions ».

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Et c’est pas tout : Le nouveau CEO, Kelly Ortberg, en poste depuis deux mois, affronte une grève de 33 000 employés à Seattle, le cœur de la production de Boeing. Il a déjà annoncé la suppression de 17 000 postes (10 % des effectifs), alors que les syndicats demandent une hausse salariale de 40 % sur 4 ans.

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• La grève a déjà coûté 5 milliards de dollars à Boeing, et pourrait encore coûter 1 milliard de dollars par mois selon l’agence S&P.
  

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Résultat : Boeing risque de voir sa note de crédit déclassée à « junk” (= pourrie), ce qui rendrait ses 52 milliards de dette inéligibles aux indices d’investissement. En clair, les fonds d’investissement n’accepteraient plus d’acheter la dette de Boeing puisqu’elle serait trop risquée.

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Comment faire ? La semaine dernière, Boeing a obtenu un nouvel accord de crédit de 10 milliards de dollars auprès d’un consortium de banques. L’entreprise a aussi annoncé qu’elle pourrait lever 25 milliards en capital et en dette sur trois ans pour renforcer sa liquidité, et avoir plus de poids dans les négociations avec les syndicats.

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Un peu de recul : Les banques acceptent encore de prêter à Boeing à des taux élevés, et ça, ça envoie des good vibes au marché. Rappelons tout de même que Boeing fait partie du duopole mondial avec Airbus et détient un carnet de commandes de 5 490 avions, soit ≈ 500 milliards de dollars de revenus, ce qui laisse espérer un retour des flux de trésorerie une fois la production rétablie.

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Bref. K. Ortberg tiendra son premier appel sur les résultats le 23 octobre pour rassurer les investisseurs sur l’avenir de Boeing.

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