Artemis : Pourquoi la Lune ?
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Après deux échecs suite à des incidents techniques, des ouragans consécutifs, et une fuite d’hydrogène à 1h du lancement, la fusée SLS de la mission Artemis 1 a enfin pu décoller avec succès ce mercredi matin.
Pourquoi on en parle ? Personne n’avait encore osé viser la Lune depuis Amel Bent. Et les États-Unis comptent sur ce lancement qui devrait ouvrir la voie à la NASA pour envoyer un jour des astronautes sur la Lune pour la première fois depuis la fin du programme Apollo dans les années 1970.
On va où et pour quoi faire ?
Cette mission, qui doit durer environ 25 jours, va permettre de vérifier que l’engin est apte à transporter un équipage (dont feront partie une femme et une personne de couleur) jusqu’à la Lune dans les prochaines années.
D’ici le 11 décembre, la capsule Orion (compartiment du SLS) va tester son nouveau jouet : un bouclier thermique. Concrètement, Orion se rapprochera de la Lune pour endurer des températures avoisinant celles de la ligne 13 en fin de journée, soit 5 000 degrés, et ce pour tester la résistance du bouclier.
- « L’objectif principal est de tester le bouclier thermique, ce que vous ne pouvez pas faire dans un laboratoire », a déclaré Bill Nelson, administrateur de la NASA, lors d’une interview.
Et si les résultats ne sont pas au RDV, ne vous faites pas de plan sur la comète : le PSG aura sans doute gagné la Ligue des Champions avant qu’on ne puisse voir des astronautes à bord du SLS.
Biden, objectif Lune
La Lune est depuis plusieurs années au centre d’une bataille stratégique entre les grandes puissances mondiales. Parmi les enjeux : l’Hélium 3.
Surveillé de près par la NASA depuis bientôt 35 ans, l’Hélium 3 est un gaz léger non-radioactif que renferme le sol de la Lune et que beaucoup considèrent comme « l’énergie du futur. » Et une ressource abondante, décarbonée et sans déchets nucléaires qu’on ne retrouve que (très) peu sur Terre, ça en fait rêver plus d’un mais ça a un prix.
La mission Artemis aura coûté plus de 93 milliards de dollars entre 2012 et 2025, et le coût d’un lancement est estimé à près de 4 milliards de dollars. En comparaison, le Falcon Heavy, poids lourd de SpaceX, coûte environ 100 millions par lancement. Simple rappel.
Bref : la guerre en Ukraine a relancé la course à l’exploitation de ressources comme l’énergie. La guerre de l’espace entre les grandes puissances n’est pas prête de s’arrêter étant donné qu’il n’existe toujours aucun traité international concernant l’exploitation minière sur la Lune. Premier arrivé, premier servi…