Adam Neumann veut racheter WeWork
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Adam Neumann veut racheter WeWork, l’entreprise actuellement en faillite qu’il a fondée et dirigée jusqu’à son licenciement en 2019.
Pourquoi on en parle ? Si jamais ce petit fou réussit à racheter l’entreprise, ce serait un plot twist du même calibre que le licenciement de S. Altman chez OpenAI.
Flashback : WeWork a atteint la valorisation de 47 milliards de dollars en 2019 mais l’empire s’est effondré du jour au lendemain. Les investisseurs ont découvert les folies de WeWork et d’A. Neumann juste avant son entrée en Bourse, ce qui a mené à son licenciement et à l’annulation de l’entrée en Bourse. Depuis, WeWork ne s’est jamais relevée et s’est déclarée en faillite fin 2023.
Dans les faits : Selon la lettre des avocats de Neumann envoyée lundi aux conseillers de WeWork et obtenue par le New York Times, Neumann s’est associé au hedge fund Third Point, et tente de racheter WeWork avec Flow, sa nouvelle entreprise, depuis décembre dernier. Ensemble, ils proposent un soutien financier de 1 milliard de dollars pour la sortir de la faillite.
- Selon la lettre, Neumann aurait proposé plusieurs plans de sauvetages depuis 2022 pour sauver WeWork, mais le PDG de l’époque l’aurait ghosté sans explication.
Rappel : A. Neumann a lancé Flow, une entreprise spécialisée dans le partage d’appartements et l’achat en leasing en 2021. Pour ce business, il s’appuie sur son parc immobilier de 4000 appartements estimé à 1 milliard de dollars qu’il a accumulé durant ses années WeWork.
Un peu de recul : WeWork tente la remontada depuis plusieurs années, mais ça s’est terminé à chaque fois comme l’OM Champions Project. Ce lundi, les avocats des créanciers de WeWork ont pointé du doigt la lente avancée du plan de restructuration et ont signalé un risque d’insolvabilité administrative, soit l’incapacité de couvrir les frais judiciaires ou de rémunérer les créanciers secondaires.
Est-ce le moment de retourner avec l’ex toxique ? « Dans un monde du travail hybride où la demande pour le produit WeWork devrait être plus élevée que jamais, les synergies et l’expertise en gestion offertes par une acquisition de nos clients pourraient largement dépasser la valeur des débiteurs sur une base autonome. » ont écrit les avocats.
Bref. La saga WeWork reprend. La lettre ne précise pas combien Neumann and Co sont prêts à mettre sur la table pour récupérer son premier amour, mais elle indique qu’ils sont « prêts à soumettre une proposition détaillée » pour acheter WeWork ou ses actifs. En clair, le dernier obstacle au rachat, c’est… WeWork. Affaire à suivre…