Quel avenir pour la Ligue 1 après le divorce entre la LFP et DAZN ?

Le PSG s’est qualifié hier soir pour la demi-finale de la Ligue des Champions, mais il y a un problème : il pourrait bientôt ne plus y avoir de Ligue 1.
Contexte : DAZN, qui a racheté les droits de la Ligue 1, visait 1,5 million d’abonnés, mais le plan ne s’est pas déroulé comme prévu. Bilan : ≈ 700 000 abonnés, et des pertes estimées entre 200 et 250 millions d’euros. DAZN a donc réclamé 573 millions à la Ligue de football professionnel (LFP) pour l’avoir “trompée sur la marchandise”, et la médiation, qui a débuté après ce litige, s’est terminée hier.
Résultat : Après quatre mois de négociations, la LFP a décidé de rompre le contrat avec le diffuseur dès la fin de la saison en cours, mais l’entreprise britannique a refusé les conditions financières proposées.
Dans le détail : Le contrat initial courait jusqu’à la fin de la saison 2025-2026, avec un montant prévu de 375 millions d’euros à verser pour cette saison. Après avoir refusé de payer, DAZN a finalement versé 35 millions d’euros à la LFP en janvier et doit encore régler 140 millions d’ici les 30 avril et 30 juin. En plus, la LFP réclame 110 à 125 millions d’indemnités pour la fin prématurée du deal.
Et maintenant ? DAZN rejette ces conditions de séparation imposées, ce qui mène vers une nouvelle médiation prévue le 30 avril, mais sans garantie de déblocage. En cas d’échec, l’aventure pourrait se poursuivre devant les tribunaux.
Problème : Le spectre d’un écran noir plane sur la Ligue 1. DAZN étant hors jeu, beIN Sports pourrait aussi se retirer, et Amazon Prime n’est même plus dans la course. De son côté, Canal+, diffuseur historique, reste en froid avec la LFP qui l’avait évincé. En clair, à quatre mois du début de la prochaine saison, aucun diffuseur fiable n’est à l’horizon.
Comment faire ? Deux options sont sur la table :
- Relancer une chaîne 100 % LFP, c’est une idée qui a du potentiel à long terme, mais complexe puisqu’elle ne dégagerait pas de cash immédiat pour les clubs au bord du gouffre.
- Pour trouver une solution, la LFP a fait appel à un poid lourd : Nicolas de Tavernost, ex-patron de M6 et ex-propriétaire des Girondins de Bordeaux, pour tenter de renouer avec de vieux amis et sauver le foot français.
Bref. Quoi qu’il en soit, une solution doit être trouvée, et vite : les droits TV représentaient entre 50 % et 75 % des revenus hors transferts enregistrés par les clubs de Ligue 1 lors de la saison 2018-2019. Sans règlement, les clubs, qui sont déjà en difficulté, pourraient se retrouver dans une sacrée galère.