Maintenant qu’il a taclé les marchés les deux pieds décollés, D. Trump a “demandé” à J. Powell, président de la Fed (Banque centrale américaine), de réduire les taux.

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Dans les faits : Baisser les taux d'intérêt permettrait de potentiellement relancer les marchés, sauf que J. Powell garde la tête froide : “il est trop tôt pour dire quelle est la politique monétaire appropriée” selon lui. En clair, les mesures protectionnistes de D. Trump pourraient relancer l'inflation, le pire cauchemar de J. Powell, sans compter que les derniers chiffres montrent un marché de l'emploi solide, ce qui ne pousse pas J. Powell à baisser les taux.

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• “Les droits de douane sont nettement plus élevés que prévu. Il en sera probablement de même pour les conséquences économiques, qui comprendront une inflation plus élevée et un ralentissement de la croissance.” a déclaré le président de la Fed.

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• Résultat : Powell, qui sous-entendait des baisses de taux à l’automne dernier en voyant l’inflation ralentir, est désormais en mode “wait and see”.

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Et pour le moment, c’est le flou. Comme il le souligne, l’économie américaine est d’un côté en bonne santé (avec des créations d’emplois meilleures que prévu le mois dernier) mais d’un autre, les craintes de récession montent : les analystes de JP Morgan ont d’ailleurs relevé vendredi leur estimation du risque de récession à 60 %, (contre 40 % il y a quelques jours).

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• D’après Allianz Trade, la croissance américaine en 2025 sera de +0,8 % (trois fois moins qu’en 2024) et l'inflation devrait grimper à 4,3 % cet été, contre 2,8 aujourd’hui.

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Pourquoi ? Le protectionnisme intense a rarement fait bon ménage avec la croissance économique. Et en réaction aux annonces de Trump, les ripostes se sont multipliées. En particulier, face à ce que les dirigeants chinois ont qualifié “d’intimidation” de la part de D. Trump (avec une taxe effective sur les produits chinois à 54 %), la Chine a riposté avec des droits de douane de 34 % sur les produits américains.

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Un peu de recul. Les États-Unis ne devraient pas être les seuls à souffrir. Du côté de la France, les mesures de D. Trump pourraient coûter 0,5 point de PIB cette année selon F. Bayrou. Et sachant qu’on tablait déjà sur une croissance de seulement 0,7 %, on frôle la récession... Malgré les risques liés à la guerre commerciale, l’UE s’apprête à voter des contre-mesures mercredi qui devraient, si elles passent, entrer en vigueur dès la mi-avril.

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• La croissance mondiale, elle, est revue à la baisse, à 2,2 % (-0,4) et en 2026, elle tomberait à 1,8 % (-1).

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Bref. Pendant ce temps, D. Trump a partagé une vidéo TikTok qui affirme que la chute des marchés boursiers ferait partie de son plan. Son but affiché : inciter les investisseurs à abandonner les actions au profit des obligations d’État, ce qui ferait baisser les taux d’intérêt sur la dette publique et les crédits immobiliers. Au passage, la vidéo affirme aussi que W. Buffett avait qualifié cette stratégie de l’un des meilleurs coups économiques qu’il ait vus en 50 ans — une déclaration démentie par son entreprise, Berkshire Hathaway.