Olaf Scholz a perdu le vote de confiance et ouvre la voie à des légilatives anticipées

Bundeskanzler/X
Publié le
16/1/2025

Olaf Scholz perd son vote de confiance au parlement allemand et demande des élections anticipées pour le 23 février (7 mois avant le vote initial).

Pourquoi on en parle ? C’est seulement la 5e fois que cet outil est utilisé, et cette fois-ci, le timing ne pouvait pas être pire pour l’UE. Coincée entre les USA, la Chine, et la guerre aux portes de l’Europe, l’UE a plus que jamais besoin de ses puissances traditionnelles pour continuer d’avancer.

Problème ? L’Allemagne, tout comme la France, traverse une période économique et politique compliquée. Le Covid a marqué un coup d’arrêt à la croissance allemande, qui stagne depuis 5 ans. C’est simple, aujourd’hui le PIB est 5 % en dessous de ce qu’il aurait été si la croissance pré-pandémie s’était maintenue.

Les causes :

  • Le pays redoute particulièrement le come-back de D. Trump, qui pourrait lui coûter jusqu’à 1,7 point de croissance sur 3 ans à cause des droits de douane prévus.
  • Le climat politique incertain pèse sur la confiance des entreprises et investisseurs.
  • Cerise sur le gâteau : après l’abandon du gaz bon marché russe, l’Allemagne le paye désormais deux fois plus cher en l’important des USA.

Un peu de recul. Malgré ses difficultés, le pays de l’Outre-Rhin a des atouts indéniables : un faible niveau d’endettement, comparé aux autres pays du G7 (≈ 60 % contre ≈ 100 %) et un tissu solide de PME innovantes et exportatrices.

Et maintenant ? Scholz a demandé au président F. W. Steinmeier de dissoudre le Bundestag (parlement allemand) et d’organiser des élections anticipées. Selon les sondages Bloomberg :

  • Le CDU/CSU (conservateurs) est en tête avec 31 % mais loin d’une majorité absolue avec l’AfD (extrême droite) à 18 %. Alors que le parti de Scholz, le SPD (sociaux-démocrates) tombe à 17 %.

Bref. Pas le choix, pour redresser la barre, l’Allemagne doit investir 160 milliards d’euros par an au risque d’entraîner une désindustrialisation rapide de l’Europe, et renforcer la dépendance du continent envers les USA et la Chine…