Nvidia mise sur les robots pour rester au sommet de l’IA
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Le Taylor Swift de la tech a fait le show au CES 2025 à Las Vegas : J. Huang, CEO de Nvidia, a dévoilé une nouvelle gamme de produits et services liés à l’IA.
Pourquoi on en parle ? Le secteur de l’IA joue gros en ce début d’année puisque les investisseurs transpirent à l’idée de voir la demande de puces ralentir.
Dans les faits, il a frappé fort.
- D’abord, avec « Digits », un superordinateur perso compact, équipé de la puce Grace Blackwell qui pourrait révolutionner l’accès à l’IA. Capable de gérer jusqu’à 200 milliards de paramètres – autrefois réservés aux centres de données – il sera commercialisé en mai 2025 à partir de 3 000 dollars.
- Il a aussi parlé de partenariats avec Toyota pour ses véhicules autonomes, et Uber pour former ses modèles d’IA.
- Mais là où Huang a surtout vendu du rêve, c’est sur sa vision de l’IA physique des robots humanoïdes, un marché qui pourrait atteindre 38 milliards de dollars d’ici 20 ans selon lui.
Il a présenté un futur peuplé d’un milliard de robots, 10 millions d’usines automatisées et 1,5 milliard de véhicules autonomes boostées aux technologies Nvidia.
L’objectif pour Nvidia : démocratiser l’IA. Pourquoi ? Au dernier trimestre, son chiffre d’affaires a progressé bien moins vite que les précédents trimestres, ce qui a fait douter les investisseurs. En clair, Nvidia rencontre des obstacles : régulation, retards en raison du défi technique, dépendance aux clients géants (Google, Microsoft)…
- Résultat : Nvidia cherche maintenant à élargir l’utilisation de l’IA dans l’économie mondiale pour retrouver sa hype, d’où la volonté de s’étendre au-delà des centres de données, qui représentent près de 90 % de leurs revenus.
Un peu de recul. Selon les analystes de Bank of America, le move de Nvidia vers “l’IA physique” était la « prochaine étape logique ». L’enjeu désormais, selon eux, est de « rendre les produits suffisamment fiables, abordables et accessibles pour pouvoir créer des modèles économiques viables ».
Bref. La robotique et l’automobile ne représentent pour l’instant qu’une petite part des 30,8 milliards de dollars de revenus trimestriels de Nvidia, mais Huang a insisté sur leur potentiel à long terme. Les véhicules autonomes pourraient devenir « la première industrie robotique de plusieurs milliers de milliards de dollars ». Malgré tout, les investisseurs n’ont pas été convaincus puisque Nvidia a chuté de près de 5 %.