Le gouvernement dévoile un plan pour accélérer l’IA en France
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Un jour après avoir voté le budget et en ce premier jour du Sommet international sur l’IA à Paris, le gouvernement a dévoilé un plan pour accélérer dans l’IA.
Contexte : Face à la domination américaine sur le secteur, creusée avec le projet Stargate qui vise à investir 500 milliards de dollars dans l’IA, et DeepSeek créée par des jeunes Chinois, la France a sorti Lucie qui n’a même pas duré trois jours. Bref, l’Hexagone doit se réveiller.
Comment ? Lancé en 2017, le plan IA passe à la vitesse supérieure : après 2,5 milliards d’euros investis depuis 2018, une nouvelle enveloppe d’au moins 400 millions est prévue via le plan France 2030 pour la période 2025-2027. Le plan vise aussi à :
- Faciliter l’accès des startups IA aux contrats gouvernementaux. Le partenariat entre France Travail et Mistral AI en est un exemple concret.
- Créer Choose France Talent Research, une cellule aux finances nécessaires pour rapatrier et conserver les talents de l’IA en France.
- Mettre à disposition 35 sites « clé en main » pour accueillir des data centers partout sur le territoire. Le but est d’attirer des investisseurs et réduire les délais de construction qui peuvent prendre jusqu’à deux fois plus de temps qu’aux États-Unis.
Un peu de recul. Malgré ces efforts, la France reste loin des leaders (Chine et États-Unis), donc la question se pose : a-t-elle les armes pour lutter face aux géants ? Elle a l’une des principales armes : des talents courtisés par le monde entier, ce qui lui permet de prendre les devants en Europe grâce à des des pépites comme Mistral AI valorisée près de 6 milliards de dollars.
- Justement, A. Mensch (cofondateur de Mistral AI) en est l’exemple : Polytechnique > Inria > ENS > Google DeepMind, avant de fonder une licorne en France.
Le problème : la réglementation européenne. L’UE a créé la première législation au monde sur l’IA avec l’AI Act, qui impose des normes probablement trop ambitieuses. Même Gabriele Mazzini, l’architecte initial du texte, reconnaît aujourd’hui que la loi va trop loin.
Bref. Au-delà de la régulation, l’Europe souffre aussi d’un marché éclaté, d’une aversion au risque et d’un manque de stratégie industrielle. Les espoirs sont aujourd’hui tournés vers ce Sommet sur l’IA qui pourrait marquer un tournant…