Peu après que Trump a annoncé suspendre l’aide américaine à l’Ukraine, l'Union européenne a dévoilé son plan “ReArm Europe” à 800 milliards d'euros.

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Pourquoi on en parle ? La question de la défense européenne est majeure, mais dans un contexte économique déjà tendu, ce plan à 800 milliards a de quoi étonner.
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D’où vient l’argent ?

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• D'emprunts. 150 milliards seront mobilisés sous forme de prêts à disposition des 27, pour des projets type défense antiaérienne et protection anti-missile.

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• Des capitaux privés. Une Union de l'épargne et de l'investissement sera mise en place, pour flécher l'épargne privée vers des projets de défense.

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• De fonds européens. Une partie du fonds de cohésion serait fléchée vers la défense.

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• Des budgets nationaux. L'UE va inciter les États membres à augmenter leurs budgets défense...

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... Concrètement, ce plan prévoit d’exclure les dépenses liées à la défense du calcul du déficit public des États européens. Ce qui veut dire plus de marge pour investir dans l’armée sans risquer de sanction pour déficit excessif. Un “espace fiscal” estimé à 650 milliards d'euros par U. von der Leyen.

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En clair, rien n'est très clair. 150 milliards de prêts + 650 milliards de dépenses potentielles exonérées de sanction = un plan à 800 milliards. L’Europe ne les sort pas de son chapeau, elle facilite plutôt la vie des États qui veulent allouer plus d’argent à leur budget défense.

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• Et la France dans tout ça ? E. Macron veut augmenter notre budget des Armées à 3 voire 3,5% du PIB (contre 2,1% actuellement). Mais le ministre de l’Économie, E. Lombard, refuse de financer ces nouvelles dépenses par la dette, donc deux solutions : augmenter le taux d’emploi et pérenniser la hausse d’impôts pour les ménages à hauts revenus.

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Un peu de recul. L'un des objectifs de ce plan reste de pallier le retrait du soutien américain, mais l’Europe reste une petite joueuse. Les États-Unis, plus gros dépensiers au niveau militaire dans le monde, ont consacré 883 milliards de dollars à la défense rien qu’en 2024.

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Bref. Conseil extraordinaire ce jeudi à Bruxelles pour débattre de ce plan et de l’avenir de la défense européenne. De son côté, le président Zelensky a réitéré son intention de mettre fin à la guerre, malgré le retrait des USA a déclaré regretter l'échange de vendredi dernier avec D. Trump à la Maison Blanche.