L’inflation a atteint les 2,5 % sur un an en juin en zone euro

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Publié le
3/7/2024

L’inflation a atteint les 2,5 % sur un an en juin en zone euro contre 2,6 % le mois précédent (et 10,6% en octobre 2022).

Pourquoi on en parle ? Petit à petit, l’inflation se rapproche de la cible des 2% fixée par la BCE. Après une première baisse des taux en juin, la BCE reste prudente et “un atterrissage en douceur de l’inflation n’est toujours pas garanti”, selon C. Lagarde, présidente de la BCE.

Dans les faits : Parmi les pays de la zone euro, six d’entre eux ont une inflation inférieure à 2% (Italie, Finlande…) et sept, supérieure à 3% (Belgique, Espagne…).

  • L’inflation dans la catégorie “alimentation, alcool & tabac” et dans le secteur de l’énergie a baissé (respectivement de 2,5%, comparé à 2,6% et 0,2%, comparé à 0,3%). Pour ce qui est des services et des biens industriels hors énergie, elle est restée stable de mai à juin ( 4,1% et 0,7%).

  • Mais l’inflation sous-jacente (qui exclut les prix volatils de l’alimentaire et de l’énergie) n’a pas bougé sur un mois, toujours à 2,9%.

  • A noter : Dans le secteur des services, l’inflation ralentit très faiblement puisque le prix est défini par les salaires, qui ont augmenté ces derniers temps (+ 4,7% au premier trimestre 2024 par rapport à l’année dernière).

Quelles perspectives ? Après une réduction des taux d’intérêt d’un quart de point en juin, les responsables de la BCE évaluent si l’inflation dans la zone euro à 20 pays diminue suffisamment pour justifier d’autres baisses.

  • “Nous sommes toujours confrontés à plusieurs incertitudes concernant l’inflation future [..] Cela peut prendre du temps pour que l’on collecte assez de données et être sûr que les risques d’une inflation supérieure à l’objectif sont écartés” a déclaré C. Lagarde.

  • Le 18 juillet aura lieu la prochaine réunion de la BCE où il sera peu probable de voir des baisses de taux au vu des déclarations.

  • Malgré tout, “nous aurons sûrement une deuxième baisse, au mieux en septembre, et si l’inflation continue de baisser, nous en aurons éventuellement une autre en décembre”  selon A. Baradez, analyste d’IG.

Un peu de recul : Le marché du travail dans la zone euro est solide avec un taux de chômage à son plus bas historique (6,4 % en mai). Un marché du travail solide peut augmenter les salaires, en particulier dans le secteur des services, et donc maintenir les pressions inflationnistes. En clair, la BCE peut se laisser encore du temps avant d’engager une nouvelle baisse de taux.

Bref. On arrive dans la phase la plus difficile et la plus lente selon les économistes : faire passer l’inflation de 3% à 2%. Le travail de la BCE n’est donc pas encore fini. On se donne rendez-vous mi-juillet. La BCE prévoit que l’inflation évoluera peut pendant la majeure partie du reste de 2024 et prévoit des progrès plus importants l’an prochain avec un objectif à 2% fixé  d’ici fin 2025.