L’impact économique de la baisse de la natalité en France

Publié le
4/1/2024

En 2022, la France n’avait jamais enregistré aussi peu de naissances depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. 2023 devrait être encore pire.

Pourquoi on en parle ? 2023 devrait fixer un nouveau record de baisse de natalité, et les enjeux économiques qui en découlent pourraient peser lourd.

Dans les faits : Entre janvier et novembre 2023, 621 691 bébés sont nés, soit 45 000 de moins qu’en 2022 sur la même période selon l’Insee. Cette dynamique ne date pas d’hier : à l’exception de 2021 et les “bébés Covid” des couples qui cherchaient à s’occuper pendant les confinements, le nombre de naissances a diminué chaque année en France depuis 2011.

Quels impacts sur l’économie ?

L’effet “positif” : Réduction des dépenses publiques en faveur de l’enfance comme les places de crèches et l’éducation (l’un des plus gros postes de dépense de l’État).

L’effet négatif : Réduction de la population active, essentielle à l’activité économique, et à l’équilibre du système de retraite. Actuellement, la population active représente ≈ 40% de la population française, et la baisse de la population en âge de travailler et de consommer pourrait être dramatique.

  • – de naissances = – de consommation = – de main-d’œuvre = ralentissement de la croissance. Les entreprises auront plus de mal à se développer sur le marché français, un marché qui deviendra aussi moins attractif pour les entreprises étrangères.

Comment en est-on arrivé là ? 3 facteurs principaux selon l’Insee :

  • Baisse du nombre de femmes en âge de procréer (20-40 ans)


  • Incertitude économique et climatique


  • Changement des aspirations perso, notamment chez les femmes diplômées, qui entraîne une baisse de la fécondité (nombre d’enfants par femme) : 1,8 enfant par femme l’an dernier, contre 1,84 en 2021.

Quelle solution ? “Les politiques publiques efficaces sont celles qui rendent la vie plus facile aux parents. Ainsi, les personnes qui hésitent à franchir le pas et à avoir un enfant voient que cela n’implique pas un sacrifice insurmontable” assure L. Toulemon, directeur de recherche à l’Ined.

Bref. Malgré cette baisse, la France maintient le taux de fécondité le plus élevé de l’Union européenne (1,53 enfant par femme en 2021).