Les marchés de prédiction gagnent en popularité pour les élections américaines
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Après la tentative d’assassinat et la loterie qui distribue chaque jour 1 million de dollars à un électeur, il ne manquait plus que des paris sur les élections.
Pourquoi on en parle ? Plus de deux milliards de dollars ont déjà été misés pour parier sur la présidentielle et les marchés de prédictions gagnent en influence.
Contexte : Parier sur des élections n’a rien de nouveau, mais c’était illégal pour les Américains jusqu’à ce qu’une Cour d’appel américaine débloque, début octobre, les paris électoraux sur la plateforme de prédiction Kalshi. La voie s’est ensuite ouverte : même Robinhood, plateforme d’investissement de référence aux États-Unis, a récemment franchi le pas.
Comment ça marche ? Le principe est simple. Le prix du pari est indexé sur les chances de victoire que leur accordent les parieurs. En clair, si 59 % des parieurs misent sur la victoire de D. Trump, la part s’achète 59 centimes et le gain en cas de victoire sera toujours de 1 dollar. Aujourd’hui, 3 plateformes dominent le marché des prédictions : Kalshi, PredictIt et la plateforme offshore Polymarket, illégale aux USA.
Problème : Les marchés de prédiction gagnent en popularité, mais leurs résultats divergent de ceux des sondages nationaux. Dimanche dernier : deux sondages nationaux plaçaient Harris devant Trump, et un autre les donnait à égalité. Sur Kalshi et Polymarket, Trump est annoncé vainqueur à ≈ 55 %.
- Les partisans des marchés de prédiction affirment qu’ils permettent de mieux anticiper les événements politiques puisqu’ils réagissent en temps réel aux nouvelles infos et que personne n’a intérêt à perdre de l’argent.
Un peu de recul : Les critiques estiment que ces marchés peuvent être manipulés. E. Musk a récemment recommandé Polymarket sur X. À ce moment, Trump affichait 50,1% de chances de victoire. Dix jours plus tard, les cotes de Trump ont grimpé à 62,2 %, aidé notamment par un petit Frenchie qui a placé un pari de 45 millions de dollars sur la victoire de Trump.
- À lui seul, il pèse 20 % des échanges sur la plateforme, et c’est notamment ce genre de paris qui fausse les cotes et influencent la perception des électeurs sur l’élection via le FOMO (peur de rater le train).
Résultat : Le réseau social de D. Trump explose en bourse (+11 %) et le Bitcoin, dont Trump est devenu le plus grand fan, s’apprête à passer son record historique.
Bref. Les défenseurs de ces plateformes affirment qu’un pari trop important pour un candidat devrait créer une opportunité d’arbitrage pour les traders avisés, ce qui ferait disparaître l’écart.