Les conséquences de bug CrowdStrike, leader en cybersécurité, qui a fait crashé 8,5 millions d’ordinateurs

Vendredi, certains ont été dévastés de devoir partir en week-end anticipé à cause de la panne informatique mondiale pendant que les ingénieurs informatiques ont dû cravacher. On parle bien de la panne mondiale qui a perturbé le monde entier avec plus de 8,5 millions d’ordinateurs touchés.
Comment en est-on arrivé là ? La panne, qui affichait le fameux « blue screen of death » était due à une mise à jour défectueuse de CrowdStrike, leader en cybersécurité, et non à une cyberattaque. Seul Microsoft a été impactée. Les utilisateurs de Linux et Mac ont donc pu se sentir supérieur pendant quelques heures. Le problème est désormais résolu, mais c’était un vrai carnage…
L’aérien : Les écrans d’embarquement dans les aéroports ont cessé de fonctionner, ce qui a entraîné des suspensions de vols. Selon la société d’analyse de l’aviation Cirium, environ 4 % des vols programmés dans le monde ont été annulés.
La bourse : Les indices de la Bourse de Londres, dont le FTSE 100, n’étaient pas accessibles à l’ouverture. Celle de Paris n’a subi aucun problème, mais a baissé de 0,69%. Chez JPMorgan et UBS, certains traders n’ont pas pu exécuter leurs ordres. L’action CrowdStrike, l’entreprise à l’origine de la faille, a chuté de 11% à la clôture, contre 20% plus tôt dans la journée.
La santé : En Europe, tous les soins non urgents, les rendez-vous de routine et les consultations sans rendez-vous ont été annulés dans de nombreux hôpitaux.
La télévision : Certains émetteurs français ont eu des soucis vendredi matin pour assurer leurs émissions comme Canal+ avec plusieurs chaînes coupées et TF1 qui a dû changer le programme de sa matinale.
Plus globalement, la France peut être rassurée. Mis à part certains aéroports et chaînes TV, les dégâts sont limités. Malgré quelques problèmes pour remettre les accréditations, uniformes et des retards des délégations étrangères à Paris, les JO pourront se dérouler comme prévu.
Un peu de recul : L’impact global sur les marchés financiers est resté limité selon J. McKeown de Capital Economics étant donné que ce n’est pas une cyberattaque qui prolonge la panne pendant une durée indéterminée. Pour rappel, une réduction de 50% de la production économique pendant 3 jours en raison d’une cyberattaque entraînerait une baisse de 0,2% de la croissance selon Capital Economics.
Bref. On ne sait pas encore comment la chaîne d’approvisionnement sera impactée par la panne, qui a obligé les centres de fret déjà frappés à suspendre leurs opérations d’expédition pendant quelques heures précieuses. Malgré la reprise progressive, les experts préviennent que la remise sur pied complète du transport aérien pourrait prendre des jours, voire des semaines.