Le transport aérien va dépasser la barre des 5 milliards de voyageurs et les 1000 milliards de dollars de chiffre d’affaires
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Le transport aérien international a dépassé son niveau de trafic et de recettes de 2019, d’après les dernières prévisions de l’Association du transport aérien international (IATA), et s’envole vers une année record en 2025.
Pourquoi on en parle ? Les compagnies aériennes reviennent de loin. Entre 2020 et 2022, elles ont cumulé 181,5 milliards de dollars de pertes. Et cette année, elles sabrent le champ’ avec 4,89 milliards de passagers transportés et un chiffre d’affaires cumulé de 965 milliards de dollars.
- Et 2025 s’annonce comme une année record, avec 5,2 milliards de passagers attendus et un chiffre d’affaires qui devrait, pour la première fois, dépasser la barre symbolique des 1 000 milliards de dollars.
Pourquoi ? Le prix du kérosène joue en leur faveur. Le baril est passé de 91,2 à 72,5 dollars ces neuf derniers mois, et cette tendance devrait se poursuivre en 2025.
Les grands gagnants : En 2024, les compagnies aériennes américaines dominent avec un bénéfice net de 11,8 milliards de dollars. Les Européennes suivent avec 10 milliards de dollars, et creusent l’écart avec les concurrents d’Asie-Pacifique (3,2 milliards).
- Problème : Selon le directeur général de l’IATA, W. Walsh, les compagnies restent frustrées à cause de l’incapacité de Boeing, Airbus, Rolls-Royce, Safran & Cie à livrer les avions et les pièces détachées dans les délais. Sans compter que les choses ne semblent pas prêtes à s’arranger avant plusieurs années…
- Concrètement, 5 000 avions de la flotte mondiale (14 %) sont cloués au sol, faute de pièces détachées.
Résultat : Les compagnies sont contraintes de louer des avions à prix fort pour compenser. La croissance du trafic aérien devrait donc tomber à 6,7 % en 2025 après avoir atteint 11,2 % en 2024.
Bref. Malgré ce millésime record, M. O. Thomsen, économiste de l’IATA a tenu à remettre l’église au milieu du village : concrètement, le prix moyen d’un billet d’avion s’établit à 380 dollars, pour un bénéfice moyen de 7 dollars par passager, soit “le prix d’un café à Genève”. Plus encore, en 2024, le prix moyen d’un billet d’avion a baissé de 1,8 %, et il devrait encore reculer de 3,5 % en 2025.