Le retour des IPO : après Arm, Instarcart

Publié le
20/9/2023

Après Arm la semaine dernière, c’était au tour d’Instacart (entreprise américaine de livraison de courses) de faire son entrée en bourse hier.

Pourquoi on en parle ? Avant la semaine dernière, on assistait à la pire année pour les introductions en bourse depuis 2009 selon EquityZen. Mais ça, c’était avant qu’Arm et Intercart sortent le défibrillateur. Le succès de leur entrée en bourse (IPO) pourrait ranimer le secteur et déclencher une vague de nouvelles introductions.

Dans le détail : Instacart est parvenue à lever 660 millions de dollars en vendant 8% de ses actions auprès d’investisseurs institutionnels (qui ont accès aux actions juste avant qu’elles ne soient publiques) à un prix de 30$ par action.            

  • Et c’est loin d’être un flop : à l’ouverture du marché, les actions de l’entreprise ont atteint 42$ soit une hausse de 40% comparé au prix de départ. Cette perf’ porte désormais la valorisation de l’entreprise à 14 milliards de dollars contre 10 milliards initialement.


  • Plus encore : le succès d’Arm avait déjà incité l‘entreprise à augmenter son prix de départ de 28$ à 30$ par action pour cette entrée en bourse.


  • Instacart n’est pas la seule dans ce cas : Klaviyo, une startup de marketing et d’automatisation qui fait son entrée en bourse aujourd’hui, a elle aussi décidé d’augmenter son prix de départ de 27$ à 29$ par action.

En quoi c’est une bonne nouvelle ? La réussite de cette IPO est un signe que les investisseurs sont prêts à investir dans les entreprises de la tech malgré les taux d’intérêt au plus haut et une économie qui ne pète pas la forme. Et ça, ce n’est pas passé inaperçu : les startups qui jusque-là avaient mis en pause leur projet d’IPO pourraient bien revoir leur plan.

Seule différence : Tout comme le foot, le marché des IPO, il a changé. En 2021, à la belle époque, les startups tech qui entraient en bourse étaient uniquement focus sur la croissance et ne réalisaient pas encore de bénéfices pour la plupart. Mais les investisseurs sont plus prudents aujourd’hui :

  • “Il ne s’agit pas de croissance à tout prix. Si vous voulez exploiter la Bourse, vous devez avoir une stratégie disciplinée, vous devez avoir une histoire que vous pouvez articuler” a déclaré Lynn Martin, président du New York Stock Exchange.

Bref : Malgré cette belle réussite, on est bien loin de la valorisation des 39 milliards de dollars atteints par l’entreprise en 2021. On vous l’a dit… La belle époque. En attendant, il n’y a pas que dans le secteur de la tech que ça chauffe : Birkenstock, l’entreprise de sandales détenue par LVMH, prévoit aussi d’entrer en bourse en octobre pour une valorisation de 8 milliards de dollars.