Un « Nouveau Front populaire » (NFP) est né à gauche pour les élections législatives, avec un programme commun entre LFI, le PS, les écologistes et le PCF.

Au programme, dans les grandes lignes :

• Augmenter le Smic à 1 600 € net (contre 1 398,70 € aujourd’hui). Perte estimée : 3 milliards d’euros / an (ministère de l’économie) – ne prend pas en compte la potentielle hausse du chômage qui pourrait en résulter.

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• Indexer les salaires et les pensions de retraite sur l’inflation. Perte estimée : 9 milliards d’euros / an (ministère de l’économie) – cette mesure serait couteuse pour les entreprises qui pourraient être tentées de s’expatrier.

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• Instaurer une 6ème semaine de congés payés. Perte estimée : 30 milliards d’euros / an (ministère de l’économie).

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• Retour de la retraite à 60 ans. Perte estimée: 53 milliards d’euros / an (coût estimé par le ministère de l’économie pour 40 annuités).

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• Abandonner la réforme assurance-chômage. Perte estimée : 4 milliards d’euros / an (ministère de l’économie).

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• Bloquer le prix des produits de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et les carburants. Perte estimée: 20 milliards d’euros / an (institut Montaigne).
  

Pour financer ces mesures :

• Rétablir l’ISF : recette estimée en 2022 à 4,5 milliards d’euros par an.

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• Taxer les superprofits: selon OXFAM, taxer les superprofits de 2023 rapporterait plus de 20 milliards d’euros, rien qu’en étant appliqué aux bénéfices du CAC 40.

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• Réforme de l’impôt sur le revenu : 14 tranches au lieu de 5 actuellement. En clair, une personne qui gagne moins de 4 000 € net par mois paiera moins d’impôts qu’aujourd’hui, alors que ceux qui gagnent plus en paieront plus. La réforme de l’impôt sur le revenu devrait rapporter 50 milliards d’euros par an.
  

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Dans l’ensemble : Valérie Rabault, responsable socialiste, a estimé 106 milliards de dépenses supplémentaires. Mais de leur côté, les équipes de campagne de la majorité présidentielle (à prendre avec du recul, donc) ont chiffré les dépenses du programme à 287 milliards d’euros.

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Le parti présidentiel accuse aussi le Nouveau Front populaire de préparer la destruction de 1,2 million d’emplois.

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Un peu de recul : Le NFP hériterait des comptes laissés par la majorité présidentielle (3 000 milliards € de dettes), qui laissent peu de marge de manœuvre.

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Avec le programme ambitieux proposé, réduire cette dette publique est mission impossible pour certains analystes. D’autant que le taux d’emprunt de la France explose (traduction : la dette ne fait que de gonfler).

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Mais le NFP semble défendre une vision keynésienne : le soutien au pouvoir d’achat des ménages induirait une spirale économique vertueuse.

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Bref. Le Nouveau Front populaire a promis une totale « rupture » avec la politique menée par E. Macron. De son côté, la majorité présidentielle estime que le programme de l’alliance des partis de gauche garantirait un « effondrement économique » (selon les mots de Bruno Le Maire).

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