Le PIB français a augmenté de 0,3% au 2e trimestre 2024

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Publié le
31/7/2024

Malgré toutes les critiques, Bruno Le Maire est en voie de laisser ses haters sur le bord de la route : le PIB français a augmenté de 0,3% au 2e trimestre 2024.

Pourquoi on en parle ? Malgré les craintes, la France est en bonne voie pour atteindre l’objectif de croissance de 1 % fixé par le gouvernement cette année. En septembre, la BCE se penchera sur les chiffres de la croissance et de l’inflation dans la zone euro avant de baisser ou non les taux d’intérêt.

Comment en est-on arrivé là ? On s’attendait à ce que cette hausse soit due à une augmentation de la consommation des ménages mais après deux ans d’inflation, les Français restent prudents : la consommation baisse, et en particulier l’alimentaire. Pour rappel, la consommation des ménages représente la moitié de la croissance.

  • C’est donc l’investissement des entreprises (+0,1%) et le commerce extérieur (+0,2%) qui ont contribué à la croissance grâce à une réduction des importations et une augmentation des exportations, notamment dans l’aéronautique.

A noter : On pourra aussi remercier les JO et nos athlètes au prochain trimestre. En plus des +0,5% attendus grâce aux Jeux, le nombre de médailles remportées par le pays organisateur a historiquement boosté la croissance. La légende dit même que Léon Marchand pourrait désendetter le pays à lui tout seul…

Plus globalement, la zone euro s’en sort bien avec une croissance de 0,3%, mais les différences entre les pays sont importantes.

  • L’Irlande affiche la plus forte croissance trimestrielle (+1,2%).

  • L’Espagne enregistre une croissance de 0,8%, la plus élevée parmi les grandes économies européennes, avec une inflation qui a nettement ralenti à 2,9% contre 3,3% prévus.

Problème : L’Allemagne affiche une contraction surprise de 0,1%, alors que les économistes prévoyaient une croissance de +0,1%. La contre performance de l’Allemagne pèse sur la zone euro et fait manquer le Grand chelem. En cause : la baisse de la production (-0,1%), pilier de la puissance économique allemande.

Plus encore : Selon la Commerzbank, « les entreprises souffrent de l’érosion prolongée de la compétitivité allemande, et les consommateurs, de la récente baisse du pouvoir d’achat due à l’inflation ».

Un peu de recul : La dissolution a créé de l’incertitude et empêche l’indice de confiance de revenir à sa moyenne historique de 100. Selon M. Darmet d’Allianz, elle pourrait réduire la croissance de 0,1 à 0,2% dans les deux derniers trimestres. Malgré tout, la situation en France reste positive : les Français estiment que leur situation s’améliore, ce qui pourrait donc réduire le taux d’épargne.

Bref. Malgré quelques surprises, la croissance reste faible. De l’autre côté, l’inflation continue de baisser dans la zone euro, ce qui pourrait donc inciter la Banque centrale européenne à baisser les taux d’intérêt à deux nouvelles reprises cette année pour stimuler l’économie.