Le Comité International Olympique a choisi la France comme hôte des JO d’hiver en 2030
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À deux jours de la cérémonie d’ouverture des JO 2024, le Comité International Olympique a choisi la France comme hôte des JO d’hiver en 2030.
Flashback : Depuis novembre dernier, seule la France était encore en lice. La Suisse faisait face à une opposition populaire, la Suède manquait de garanties gouvernementales, et Salt Lake City (Etats-Unis) a choisi de se concentrer sur les JO de 2034, qu’elle a obtenus hier.
Dans les faits : Ces quatrièmes JO d’hiver en France auront lieu dans les Alpes françaises, à condition que le gouvernement fournisse une garantie financière avant le 1er octobre, qui devra être ratifiée par le Parlement avant le 1er mars 2025.
- G. Attal a refusé de signer la garantie. Contrairement à E. Macron, il estime que ce n’est pas une affaire courante que son gouvernement démissionnaire doit gérer. Il veut l’autorisation du Parlement qui est actuellement en vacances. En clair, ce n’est donc qu’une question de temps.
Dans le détail : Ces JO devraient être peu coûteux, avec un budget ≈ 2 milliards d’euros (contre 9 milliards pour les JO de Paris), et durables grâce à la réutilisation de 95% des infrastructures des Jeux d’Albertville de 1992.
Problème : Les Jeux d’hier attirent généralement 3 à 6 fois moins de spectateurs que les Jeux d’été, et leur impact économique est souvent 2 à 3 fois moins important. Selon J-P Gayant, économiste du sport, « les prévisions sur l’impact touristique à long terme sont toujours les plus incertaines ». En clair, organiser des JO seulement 6 ans après ceux de Paris pourrait s’avérer être un gros flop.
Un peu de recul : Il y a aussi un autre sujet qui fait grincer des dents : celui de l’impact environnemental alors même que le 21 juillet dernier a été le jour le plus chaud jamais mesuré sur Terre.
- Les déplacements : principale source des émissions de gaz à effet de serre lors des événements internationaux.
- La construction d’infrastructures touristiques : contribue à la flambée des prix dans certaines stations, et rend donc l’accès au logement plus difficile pour les habitants locaux.
- L’utilisation de neige artificielle : La méthode avait été employée à 100 % à Pékin qui avait utilisé l’équivalent de 2 millions de mètres cubes d’eau (800 piscines olympiques) et consommé l’équivalent en électricité d’environ 3 600 foyers par an.
Bref. Pour éviter que les JO de 2030 ne soient une aberration écologique comme les jeux asiatiques d’hiver en Arabie Saoudite en 2029, des acteurs de la montagne ont proposé des mesures pour les rendre plus durables : limiter l’utilisation de neige artificielle, réserver 90 % des billets aux locaux, rénover plutôt que construire, et interdire les hélicoptères pour les prises de vue.