L’attaque d’Israël par l’Iran risque d’impacter l’économie et la finance

Dans la nuit de samedi à dimanche, l’Iran a mené une attaque aérienne sans précédent contre Israël.
Pourquoi on en parle ? Le risque d’une escalade du conflit au Moyen-Orient impacte les marchés et toute l’économie mondiale.
Contexte : L’Iran avait promis des représailles après la mort de deux de ses hauts commandants militaires dans une attaque contre son consulat à Damas (Syrie). Et la promesse a été tenue : Israël a compté plus de 300 missiles venant de drones dont 99% ont été interceptés avec l’aide notamment des USA et de la France.
Quelles conséquences économiques ?
- Le pétrole : le conflit pourrait se propager à l’ensemble du Moyen-Orient, ce qui pourrait bloquer jusqu’à 20% de l’offre globale du pétrole et faire augmenter son prix. Et une hausse des prix du pétrole entraîne une hausse des coûts de production, de transport, etc. D’ailleurs…
- Le commerce international : Une suspension des transits par la mer Rouge (12% du commerce mondial) rallonge de 40% les voyages selon S&P Global. En contournant l’Afrique, des retards et des hausses des coûts sont à prévoir.
- La politique monétaire : une telle situation pourrait, en parallèle, pousser la Fed et la BCE à retarder les baisses des taux…
- Le tourisme : Le Moyen-Orient mène la reprise de ce secteur avec une hausse de 22% en 2023 par rapport à l’avant pandémie (certains pays comme l’Arabie Saoudite dépensent des sommes folles pour développer le tourisme), mais ce conflit pourrait freiner leurs projets.
- Les marchés : pour le moment, seul le marché crypto a réagi (le BTC a chuté de -9% en 30 min après l’attaque étant donné que les marchés crypto sont ouverts 24h/24, 7j/7) mais l’ouverture des marchés boursiers pourrait faire mal… Les valeurs liées à l’armement vont sans doute passer une belle journée, et on s’attend à une ruée vers les valeurs refuges comme l’or, obligations, etc.
Un peu de recul : Comme d’habitude, c’est J. Biden qui mène la danse diplomatique et le défi complexe : soutenir la défense d’Israël, arrêter les souffrances des civils à Gaza et éviter un conflit régional plus large.
- Le G7 a renouvelé son engagement envers la sécurité d’Israël tout en appelant à une aide humanitaire accrue pour Gaza à l’occasion d’une réunion d’urgence, et J. Biden a assuré que les USA ne soutiendraient pas une contre-attaque israélienne, même si le doute persiste.
- Problème : La contre-attaque qui, selon les États-Unis, mener à un embrasement dans la région pourrait avoir lieu dans les prochains jours : « Si l’Iran attaque, Israël attaquera l’Iran : ce principe reste valide » a prévenu Israël Katz, le ministre israélien des Affaires étrangères.
Bref. Ces tensions arrivent à un moment où la croissance est lente, les taux d’intérêt sont élevés et la dette publique n’a plus aucune limite à cause notamment des dépenses liées au sauvetage post Covid et la guerre en Ukraine. L’Occident n’a donc aucun intérêt à faire monter la sauce, sauf que l’Iran a promis une attaque encore plus violente en cas de contre-attaque israélienne. Affaire à suivre…