La France est le pays européen le plus attractif pour les investissements directs étrangers

La France est le pays européen le plus attractif en termes d’investissements directs étrangers (IDE) pour la cinquième fois consécutive selon le baromètre EY.
Pourquoi on en parle ? Malgré la dette, le déficit et toutes les critiques des Français qui vont avec, l’Hexagone est encore “The place to be” pour les entreprises étrangères : ¾ des dirigeants voient l’attractivité de la France s’améliorer d’ici 3 ans.
Dans les faits : L’attractivité de l’Europe a baissé de 4%, à cause notamment de l’Allemagne en chute libre (-12%). La France affiche une baisse de 5% par rapport à 2022, mais reste sur la première marche du podium avec 1194 projets devant le Royaume-Uni (985) et l’Allemagne (733). Concrètement, 1 investissement en Europe sur 5 est réalisé en France (3 points de plus qu’en 2019).
Comment en est-on arrivé là ? La politique de stabilité de l’offre menée depuis 2017 semble donner des frissons aux investisseurs. À quelques jours de l’événement “Choose France” qui vise à promouvoir la France, les investisseurs ont relevé la qualité de la main-d’œuvre française et l’environnement juridique attractif, deux des facteurs les plus considérés dans la prise de décision selon EY.
- Les secteurs de la R&D et de l’IA pèsent lourd pour la France avec 17 projets en 2023. Et la tendance se poursuit en 2024 puisque Google a inauguré, en février dernier, son nouveau centre pour l’IA dans la capitale.
Et maintenant ? L’État veut poursuivre la réindustrialisation, et ses premières réformes liées au marché du travail et à la fiscalité semblent déjà fonctionner : le secteur de l’industrie en 2023, c’est 44% du total des investissements, 530 usines créées ou étendues et la création de 20 545 emplois. Résultat des courses : la France compte 6 fois plus d’investissement dans ce secteur qu’en Allemagne.
Un peu de recul : La France fidélise, mais peine à conquérir le cœur de nouveaux investisseurs en grande partie à cause de la concurrence.
- L’Europe a perdu 30% de ses clients Américains en quatre ans sans doute à cause de l’Inflation Reduct Act (IRA) lancé par le président Biden suite à la guerre en Ukraine. Ce “super dispositif” de subventions massives a réduit de 15% le nombre d’investissements US en Europe et en France.
- Malgré les paris sur la chute du Royaume-Uni suite au Brexit, le pays s’en sort avec une hausse de 6% de son attractivité notamment grâce à la finance : la moitié des investissements financiers sont encore faits à Londres.
- Les entreprises étrangères doutent de l’ambition de la France en matière d’innovation et de transition écologique. Selon L. Saint-Martin, DG de l’agence publique en charge de l’attractivité, il faut “protéger son modèle environnemental en investissant dans des technologies innovantes tout en réduisant les dépenses.” L’équation n’est pas simple…
Bref. Bruno Le Maire promet de ne pas dévier, et même de séduire encore plus les investisseurs avec la simplification de la vie des entreprises avec une loi travail 2, la réforme de l’assurance-chômage, ou encore le renforcement de l’attractivité financière.