La croissance française est en hausse de 0,4 %au 3ème trimestre notamment grâce aux JO

La croissance française affiche une hausse de +0,4 % (contre 0,3 % prévu), notamment grâce aux JO.
Pourquoi on en parle ? La BCE surveille ces données de près pour jauger la solidité de l’économie européenne et maîtriser le cycle des baisses des taux.
Contexte : Le couple franco-allemand censé tirer l’Europe n’était pas au RDV. La croissance de l’Allemagne est dans le rouge depuis trois trimestres et la France a un déficit de 6,1 %, sans compter qu’elle a aussi perdu “super Bruno”… Pour couronner le tout, entre juillet 2023 et 2024, la production industrielle a chuté de 2,2 % dans la zone euro. En clair, ce n’est pas la joie et ces chiffres de PIB font du bien.
Dans les faits : La zone euro affiche aussi une hausse de 0,4 % au 3e trimestre, bien au-dessus des 0,2 % attendus notamment grâce à l’Allemagne qui échappe à la récession. De son côté, la France s’en sort avec la vente de billets et des droits audiovisuels des JO – qui a relancé la consommation de services récréatifs.
- Problème : Les chiffres sont supérieurs aux attentes, mais passés les JO, l’Insee prévoit une croissance nulle – par exemple, en septembre, la consommation n’a augmenté que de 0,1 %. De son côté, l’économiste C. De Montpellier anticipe un recul de – 0,1 %, dû à « l’incertitude politique » et selon P. Martin, président du MEDEF, « la récession est déjà là ». En clair, c’est le retour à la réalité.
Un peu de recul. Pour la première fois depuis avril, la confiance des consommateurs a reculé. Sauf que moins de confiance => moins de consommation => moins de recettes fiscales alors même que la consommation des ménages pèse 50 % du PIB de la France et de l’UE.
Et maintenant ? Compte tenu du point de côté des leaders mondiaux comme la Chine et l’Allemagne, tous les espoirs reposent sur la baisse progressive de l’inflation qui pourrait stimuler la consommation dans les prochains mois, et encore… Si les économistes s’accordent sur une possible reprise, ils avertissent d’un impact limité sur la croissance, ce qui calme tout de suite les plus ambitieux.
Bref. Le gouvernement mise quand même sur 1,1 % de croissance pour 2025, sur laquelle repose son budget pour l’année prochaine. Malgré tout, le Haut Conseil des finances publiques trouve ce chiffre « optimiste » et insiste sur les effets secondaires d’un resserrement budgétaire prévu dans le projet de loi de finances.