La Bourse de Paris a passé le cap des 8 000 points pour la première fois de l’histoire

Publié le
8/3/2024

La Bourse de Paris a passé le cap des 8 000 points pour la première fois de l’histoire.

  • Rappel : Le CAC 40 (Bourse de Paris) est le principal indice boursier français, qui regroupe les 40 plus grandes entreprises françaises.

Comment en est-on arrivé là ?

1. Les performances d’entreprises : Les entreprises françaises ont publié des bilans trimestriels qu’on pourrait accrocher à côté de la Joconde. Concrètement, le résultat net cumulé est passé de 144 milliards d’euros en 2022 à 150 milliards en 2023 pour 38 groupes du CAC 40.

  • LVMH, la plus grande entreprise française (qui pèse donc lourd dans l’indice), a porté le CAC 40 en s’envolant de 12,8% après la publication de ses résultats exceptionnels – on parle là de la plus forte hausse sur une journée de l’histoire du CAC.
  • Air Liquide avait pris 8% après la publication de ses résultats, et est devenue hier la 11ème entreprise française a passer les 100 milliards d’euros de capitalisation. Comme Amel Bent, viser la Lune ne leur fait pas peur : l’entreprise a revu ses prévisions de marges à la hausse d’ici 2025.

Les sociétés du CAC 40 arrosent leurs actionnaires de dividendes et de rachats d’actions généreux pour un total de 97 milliards d’euros en 2023, ce qui contribue à attirer encore plus d’investisseurs.

2. L’IA : Représentée par Nvidia, la technologie porte les marchés mondiaux. On n’a pas notre super-héros de l’IA en France (difficile d’accorder ce statut à Mistral AI pour le moment), mais les investisseurs espèrent que les entreprises puissent réduire les coûts et capitaliser sur leurs données à disposition pour entraîner des modèles d’IA.

3. Les perspectives des taux : Comme prévu par les marchés, la Banque centrale européenne a maintenu ses taux inchangés pour la quatrième fois consécutive hier, et révisé ses prévisions de croissance et d’inflation à la baisse. Cerise sur le gâteau, C. Lagarde, la présidente, a sous-entendu qu’il pourrait y avoir des baisses de taux en juillet comme prévu par les investisseurs… Les planètes s’alignent.

Un peu de recul : « Les sociétés du CAC 40 restent peu chères. Les multiples de résultats (PER), d’environ 13, sont inférieurs à leur moyenne historique proche de 14 » selon les analystes de Goldman Sachs qui n’y voient donc pas de bulle. Pour rappel, quand le PER (capitalisation boursière divisée par le résultat net), est élevé, on parle de bulle puisque les investisseurs achètent l’action alors que les bénéfices ne suivent pas.

Bref. Le marché parisien est loin d’être le seul à vibrer : la Bourse de Francfort est au sommet, celle de Tokyo a dépassé ses pics de 1989 (époque d’une bulle spéculative au Japon) et à Wall Street, le Nasdaq (indice de la tech US) a atteint un record historique hier. Le CAC 40 a, lui, clôturé à 8.016,22 points, en hausse 6,44% depuis le début de l’année après avoir déjà grimpé de 16,5 % en 2023.