Gabriel Attal veut transformer l’économie

Après des heures de suspense, c’est finalement Gabriel Attal, l’actuel ministre de l’Éducation nationale âgé de 34 ans, qui a été nommé premier ministre.
Pourquoi on en parle ? Le vanvéen, qui devient le plus jeune premier ministre de la Vème République, a déclaré, pour sa première prise de parole en tant que premier ministre, qu’il souhaitait “transformer” l’économie, via “trois axes majeurs”.
- « Travailler doit toujours être mieux valorisé que ne pas travailler »
- « La libération de notre économie avec la simplification drastique de la vie de nos entreprises”
- « L’action résolue que nous devons mener pour notre jeunesse dont le talent ne demande qu’à s’exprimer »
Où en sommes-nous ?
Taux d’emploi : Le taux de chômage est passé de près de 10% en 2017 à l’arrivée d’E. Macron et de G. Attal, un soutien de la première heure, à 7,4% aujourd’hui. La France se rapproche donc du « plein-emploi » qui se situe aux alentours de 5 %.
La dette : elle a dépassé les 3 000 milliards d’euros (≈110% du PIB). Mais le gouvernement compte sur la croissance économique qu’il prévoit, dans la loi de finances, à + 1,4% en 2024 (un chiffre jugé ambitieux par les experts). De son côté, la Banque de France mise sur une croissance autour de 0,8%.
- Problème : L’État compte sur la croissance pour rembourser sa dette puisque croissance ⟹ hausse des revenus et de l’activité des entreprises ⟹ hausse des recettes fiscales de l’État pour rembourser la dette.
- En clair, l’inflation ralentit depuis donc c’est une bonne nouvelle, mais c’est désormais la faible croissance qui pourrait l’empêcher de remplir ses objectifs de créations d’emplois et d’assainissement des finances publiques.
- Autre problème : Il devra aussi gérer ses objectifs en fonction de la charge de la dette (intérêts que la France doit verser chaque année sur ses emprunts) qui a explosé avec la hausse des taux. Elle s’élevait à 51,7 milliards d’euros en 2023 et devrait atteindre 61 milliards d’ici 2026.
G. Attal arrive dans un contexte de turbulences, et il a intérêt à mieux résister qu’un Boeing : entre l’agenda économique du président (déjà fragilisé par les tensions autour de la réforme des retraites et de la loi immigration), les élections européennes, et la difficulté à mener des grands projets de réforme sans la majorité au parlement… il faudra sans doute y laisser quelques heures de sommeil.
Bref. C’est un chantier qui l’attend. Le nouveau Premier ministre devrait dévoiler son gouvernement dans les prochains jours. On vous tient au courant.