Gabriel Attal présente ses mesures pour calmer les agriculteurs

Publié le
2/2/2024


Gabriel Attal a sorti l’artillerie lourde pour calmer les agriculteurs qui veulent en découdre avec le gouvernement.

Dans les faits : C’est latroisième vague d’annonces pour le monde agricole, et voici quelques-unes d’entre elles.

  • Le gouvernement veut accélérer sur le respect de la loi Egalim notamment dans la restauration collective. Concrètement, l’État et les collectivités s’engagent à proposer 50% de produits durables et 20% de bio dans les cantines pour réduire la part de produits importés.
  • 150 millions d’euros de soutien fiscal et social aux éleveurs.

  • Mise en pause du plan Ecophyto qui vise à réduire l’usage des pesticides en France.


  • Relèvement du seuil d’exonération sur les successions agricoles.
  • Le traité entre l’UE et le Mercosur (pays d’Amérique Latine) ne devrait pas être accepté. Pour rappel, cet accord permettrait de supprimer des taxes sur de nombreux produits, mais les agriculteurs européens reprochent à leur concurrent outre Atlantique une concurrence déloyale, puisqu’ils ne respectent pas les mêmes normes de production et cassent les prix.

Résultat des courses : Le coût des mesures annoncées est estimé à ≈ 400 millions d’euros selon le ministère de l’Economie et des Finances. Et vous pouvez déjà y ajouter le remboursement partiel de la taxe sur le gazole non routier, soit une avance sur la trésorerie de 200 millions d’euros, a précisé Bercy.

Et maintenant ? Les présidents de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, deux syndicats agricoles majeurs, ont appelé à changer de modes d’action après les annonces de G. Attal et à lever les blocages. Le convoi d’agriculteurs parti d’Agen vers Rungis est redescendu vers le Sud-Ouest.

  • « On n’est pas pleinement satisfait des annonces, mais la messe est dite puisque le premier ministre a reçu tout le monde et a fait ses différents discours. On a aucun intérêt à rester plus longtemps à Paris » a déclaré Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale.

Est-ce que c’est terminé ? Pas vraiment… Le président de la FNSEA A. Rousseau assure que le mouvement « ne s’arrête pas, il est juste transformé ». 20 points de blocages sont toujours en cours

Bref. Il y a tout de même une question sur la table : celle du financement. K. Georgieva, directrice générale du FMI, assure « comprendre » les agriculteurs, mais s’est tout de même inquiétée de voir les Etats prolonger des aides au lieu de mener une « nécessaire » consolidation budgétaire. Pour rappel, la dette de la France a récemment dépassé les 3000 milliards d’euros, et la charge de la dette (les intérêts payés sur la dette) atteint un plus haut historique à 52,2 milliards cette année.