Elon Musk a été nommé par Donald Trump à la tête d’un département chargé de la découpe budgétaire
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L’homme le plus riche du monde a été nommé par D. Trump à la tête d’un département chargé de la découpe budgétaire : le DOGE.
Pourquoi on en parle ? Elon Musk et Vivek Ramaswamy (ancien candidat républicain, entrepreneur, « un Trump plus radical ») ont une mission : trouver 2 000 milliards d’économies soit 30 % des dépenses totales des USA.
Dans les faits : Ils prévoient un audit de l’État pour couper dans les programmes sociaux (Sécurité sociale, soins de santé, etc.) et/ou dans la Défense (aides pour l’Ukraine, prestations aux anciens combattants, …). Plus globalement, ils veulent démanteler la bureaucratie et la réglementation.
Problème : Faire tout ça quand on s’appelle Elon Musk, c’est du ressort du conflit d’intérêt. Pour rappel, E. Musk, c’est Tesla, SpaceX, Neuralink (implants cérébraux), Boring Co. (tunnels), xAI (IA) et X (ex-Twitter). Si SpaceX a déjà reçu plus de 15 milliards de dollars de contrats fédéraux, E. Musk pourrait être tenté de pousser des services publics vers le privé pour économiser et réorienter les fonds vers ses entreprises.
Et ça tombe bien : Ses boîtes sont toutes sous le radar des autorités. Tesla est visée par l’autorité de la sécurité routière et SpaceX fait face à des accusations de discrimination et de violations environnementales. Au total, 20 enquêtes sont en cours, et ce poste pourrait lui permettre de décrocher de nouveaux contrats pour ses sociétés tout en réglant ses problèmes. Win-win.
- Mais le grand winner, c’est son portefeuille. Trois jours après l’élection, la valeur de Tesla a grimpé de 25 %, ce qui a contribué à augmenter la fortune personnelle de Musk de 50 milliards de dollars, qui dépasse de nouveau les 300 milliards de dollars.
Un peu de recul. Réduire les effectifs et la bureaucratie sans perturber les services publics essentiels ni déclencher une crise politique et sociale est mission impossible selon M. MacGuineas, présidente du Comité pour un budget fédéral responsable. Sans compter que la faveur du Congrès est loin d’être gagnée comme l’avait déjà montré le premier mandat de Trump.
- Ses tentatives de couper dans les subventions de l’Affordable Care Act se sont heurtées au refus du Sénat. Le Congrès a bloqué la majorité de ses propositions de réductions budgétaires, ce qui avait créé des tensions au sein même de son camp.
- À noter : Malgré le contrôle du Sénat et de la Chambre par les républicains, la négo risque d’être très compliquée au vu de la sensibilité du sujet.
Bref. Trump compare ce projet au “projet Manhattan”, en référence au programme secret de la bombe atomique. La date limite pour ces coupes budgétaires : 4 juillet 2026, qui marque les 250 ans de la Déclaration d’indépendance des États-Unis.