Les investisseurs du monde ont célébré, alors même que les analystes d’ING avertissent : « le pire cauchemar économique » de l’Europe vient de se réaliser.

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Dans les faits : Trump veut sanctionner l’UE et la Chine avec des barrières douanières à hauteur de 10-20 % contre l’UE et 60 % contre la Chine, mais le problème, c’est que l’UE dépend des USA. Les exportations européennes ont franchi le cap symbolique des 500 milliards d’euros, avec un tiers provenant d’Allemagne.

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Pourquoi ? En 2023, le déficit commercial (importations > exportations) des USA avec l’UE et avec la Chine continue de se creuser : il a atteint les 84,4 milliards en septembre, en hausse de 19,2% par rapport à août.

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• Pour Trump, l’Europe et la Chine jouent un jeu de « réindustrialisation prédatrice » : ils relocalisent pour booster leurs exportations et prendre des parts de marchés aux USA.
  

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Problème : Ces taxes pour “Make America Great Again” risquent de mettre l’UE KO. Selon Goldman Sachs et UBS, une hausse des droits de douane à 10 % ferait chuter le PIB de l’UE de 1 % d’ici trois ans.

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• Pour l’Allemagne, la note serait encore plus salée : des taxes de 20 % mèneraient à une baisse de 1,5 % du PIB.

• En Chine : Le ralentissement du PIB s’accentuerait et la Chine pourrait réorienter ses exportations vers d’autres marchés. Ce flot de produits chinois pourrait pousser d’autres pays à instaurer leurs propres barrières douanières pour éviter d’être submergés notamment en UE : la guerre commence.
  

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Un peu de recul : Comme le disait l’ex-ambassadeur de France aux USA, G. Araud, “Trump nous claquera la porte sur les doigts, Harris la fermera poliment”. L’UE devait s’y attendre… dans les deux camps, le protectionnisme était au menu. La vraie question, selon E. Cau de chez Barclays, est de savoir si Trump ira jusqu’au bout ou s’il s’agit d’une tactique de négociation.

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Bref. En plus de retourner à la Maison Blanche, le parti de D. Trump a également pris le contrôle du Sénat, et pourrait donc totalement contrôler le Congrès si son camp conserve la Chambre des représentants. En clair, il pourrait tracer sa route sans trop d’opposition.

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• Fun fact : S’il y en a un qui n’en est pas fâché, c’est Elon Musk. Le milliardaire, qui a fait un don de 130 millions de dollars à Trump, bénéficiera de petits tips : d’un allègement des contraintes réglementaires qui pèsent sur Tesla et SpaceX à des baisses d’impôts, en passant par de juteux contrats gouvernementaux. L’action de Tesla, dont il détient 13%, a pris 14%. Lui a gagné (virtuellement) 13 milliards en une journée.