Bruno Le Maire cherche à attirer les investissements américains en France

Publié le
20/12/2023

Bruno Le Maire, qui est de retour de sa parade nuptiale à Wall Street, est très confiant : « Je suis certain qu’il y aura des décisions d’investissement en France et plusieurs projets nouveaux. »

Pourquoi on en parle ? Après avoir profité de la vague de départ de financiers londoniens suite au Brexit, le gouvernement français travaille sur un nouveau plan qui vise à faire de Paris le pôle financier incontesté de l’Union européenne.

Flashback : L’opération séduction est en marche depuis la victoire d’Emmanuel Macron en 2017. Mais à l’époque, La France, représentée par B. Le Maire, était encore hors sujet à Wall street qui préférait de loin l’environnement pro-business de Londres et Francfort.

Les choses ont changé : Deux ans après sa dernière visite à Wall Street, B. Le Maire fait du pied depuis vendredi dernier aux dirigeants du temple de la finance. Il a notamment rencontré L. Fink, CEO de BlackRock, T. Pick, le président de Morgan Stanley, et B. Moynihan, CEO de Bank of America.

L’objectif n’est plus d’attirer les géants puisqu’ils y sont déjà. Depuis le Brexit, J.P Morgan, Millennium Management, Temasek, ou encore le fonds d’investissement étatique de Singapour de 264 milliards d’euros (qui a fait de Paris son deuxième bureau avec Londres) ont tous posé leur valise dans la capitale et créé plus de 5 500 emplois.

Le réel problème : Wall Street est encore sceptique face à la capacité de la France et de l’Europe à développer une filière jusqu’au bout. Les dirigeants de Wall Street pensent par exemple que la pépite de la french-tech Mistral AI sera rachetée par l’un des géants américains à cause du manque d’investissements et de la régulation européenne trop restrictive.

  • La France tente donc d’attirer plus d’investissements internationaux pour financer les projets d’avenir (l’IA, la décarbonation, etc.).

  • La présence de ces géants crée non seulement de l’emploi, mais permet aussi aux startups de faire des levées des fonds XXL.

Comment ? B. Le Maire veut accélérer les délais administratifs, alléger les procédures de licenciement des hauts revenus, et mettre en avant “the [prononcé “zeu”] crédit d’impôt vert » accordé aux entreprises qui financent des projets d’énergie renouvelable, et que la France est seule à offrir dans l’UE.

Bref. De nouvelles mesures sont attendues en janvier prochain. En attendant, “la France est désormais, de loin, la nation la plus attractive pour les investissements étrangers en Europe » a déclaré B. Le Maire, de retour en France.