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La folle histoire de McDonald’s en France
Gérald Moruzzi/LP

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Le dernier fast food à débarquer en France, vous en avez sans doute entendu parler, c’est l’américain Krispy Kreme avec ses boîtes de donuts aux 3 593 options de glaçage.


Sur les 5 prochaines années, Krispy Kreme s’apprête à ouvrir plus de 500 points de vente en France.


Pourquoi ? Krispy Kreme, comme toutes les autres enseignes américaines qui arrivent en France, s’inspire de la success story de McDonald’s.


  • Aujourd’hui, en France, McDo compte 79 800 salariés répartis dans 1 515 restaurants qui servent ≈ 2 millions de repas chaque jour. Au total, les chaînes américaines représentent près de 30% des ventes dans le secteur de la restauration rapide en France.

Comment en est-on arrivé là ? McDonald’s n’était pas encore le goinfre qu’il est aujourd’hui : le marché français, c’était le dernier de ses soucis donc ils étaient peu regardants. 

  • R. Dayan en a donc profité : il a été autorisé à ouvrir jusqu’à 150 restaurants et ne devait reverser que 1,5% de son chiffre d’affaires à la maison mère contre près de 20% aujourd’hui pour un franchisé McDo. Il lance donc le 1er restaurant en juin 1972 à Créteil…

  • Les burgers ne sont pas vraiment partis comme des petits pains. Il aura fallu attendre 3 ans pour atteindre la rentabilité. C’est seulement à la fin des années 70 que R. Dayan est devenu le king du burger…

  • À son apogée, il détient 14 restaurants qui servent 6 millions de repas par an et réalisent 60 millions de francs de chiffre d’affaires (≈ 33 millions d’euros en prenant compte de l’inflation).

Problème : Cette réussite commence à tendre la direction de la maison mère à cause du contrat très avantageux de R. Dayan. McDo lui propose donc de racheter ses restaurants, mais il refuse. Et la revanche est un burger qui se mange froid…

  • Malgré le contrat en cours avec R. Dayan, McDo ouvre son “1er” restaurant à Strasbourg en 1979. R. Dayan, qui a légèrement envie de le brûler, les attaque en justice aux États-Unis et perd le combat face aux puissants lobbies du fast food.

  • Résultat : Il a renommé ses restaurants O’Kitch puisqu’il n’avait ni le droit d’utiliser le nom McDonald’s, ni le droit de vendre leur produits. Ces restaurants seront ensuite rachetés par le belge Quick.

  • Aujourd’hui, la France est le pays d’Europe qui compte le plus de McDo 

Fun fact : Celui des Champs-Elysées, le 10ème McDo dans l’hexagone ouvert par R. Dayan en 1973, est le restaurant du groupe qui réalise le plus gros chiffre d’affaires du monde.

Bref. Malgré la culture des cafés en terrasse de 3h, le marché français reste une opportunité pour les enseignes américaines : PoPeyes Louisiana Kitchen s’est installé en France en février dernier, et Wendy’s a annoncé qu’elle comptait s’installer dans les prochains mois.
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  • Les burgers ne sont pas vraiment partis comme des petits pains. Il aura fallu attendre 3 ans pour atteindre la rentabilité. C’est seulement à la fin des années 70 que R. Dayan est devenu le king du burger…

  • À son apogée, il détient 14 restaurants qui servent 6 millions de repas par an et réalisent 60 millions de francs de chiffre d’affaires (≈ 33 millions d’euros en prenant compte de l’inflation).

Problème : Cette réussite commence à tendre la direction de la maison mère à cause du contrat très avantageux de R. Dayan. McDo lui propose donc de racheter ses restaurants, mais il refuse. Et la revanche est un burger qui se mange froid…

  • Malgré le contrat en cours avec R. Dayan, McDo ouvre son “1er” restaurant à Strasbourg en 1979. R. Dayan, qui a légèrement envie de le brûler, les attaque en justice aux États-Unis et perd le combat face aux puissants lobbies du fast food.

  • Résultat : Il a renommé ses restaurants O’Kitch puisqu’il n’avait ni le droit d’utiliser le nom McDonald’s, ni le droit de vendre leur produits. Ces restaurants seront ensuite rachetés par le belge Quick.

  • Aujourd’hui, la France est le pays d’Europe qui compte le plus de McDo 

Fun fact : Celui des Champs-Elysées, le 10ème McDo dans l’hexagone ouvert par R. Dayan en 1973, est le restaurant du groupe qui réalise le plus gros chiffre d’affaires du monde.

Bref. Malgré la culture des cafés en terrasse de 3h, le marché français reste une opportunité pour les enseignes américaines : PoPeyes Louisiana Kitchen s’est installé en France en février dernier, et Wendy’s a annoncé qu’elle comptait s’installer dans les prochains mois.

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