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Les agences de notation Moody’s et Fitch maintiennent les notes inchangées de la France

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Le verdict est tombé vendredi soir, et la France s’en sort : les agences de notation Moody’s et Fitch maintiennent les notes inchangées de la France. 


Pourquoi on en parle ? Cette note était essentielle pour la France, actuellement en PLS. 


Rappel : Les États fonctionnent grâce à la dette contractée via les ventes de titres d’obligations. Pour que les investisseurs achètent ces obligations, l’Etat verse des intérêts et rembourse la somme prêtée au terme du placement. Et les notes des agences déterminent en partie le taux d’intérêt : + la note est élevée, + le taux d’intérêt de l’obligation est faible, ce qui permet de s’endetter à moindre coût.


Dans les faits : Fitch, qui avait dégradé la note de la France en 2023, l’a laissée au niveau AA, et Moody’s l’a maintenue au niveau Aa2, un cran au-dessus de Fitch. 


Comment en est-on arrivé là ? Pour rappel, la France doit faire 10 milliards d’euros d’économies cette année pour tenter de contenir les dépenses face à une croissance revue à la baisse, et surtout pour rattraper le déficit de 2023 largement supérieur aux attentes, à 5,5% du PIB. Mais B. Le Maire a multiplié les efforts pour rééquilibrer les comptes publics d’ici 2027, ce qui semble avoir rassuré Moody’s et Fitch.


  • « Toute autre action de notation négative dépendrait d’une nouvelle aggravation importante de l’endettement public, ce que nous considérons comme improbable, comme le reflète la perspective stable » a écrit Fitch.


En clair, elles jugent le risque de défaut très faible malgré la dégradation des finances publiques du pays, et les deux agences jugent la perspective stable.


Un peu de recul : Une dégradation aurait porté un coup à l’image du gouvernement juste avant des échéances électorales cruciales, mais en réalité, elle n’aurait pas impacté les conditions d’emprunt : tout le monde s’arrache l’Hexagone.


  • En 2024, la France prévoit de lever un montant record de 285 milliards d’euros sur les marchés financiers, contre les 270 milliards de 2023, et les obligations sont parties encore plus vite que les places du concert de JUL.


Pourquoi ? Les investisseurs sont à la recherche de dettes en euro notamment à cause des incertitudes autour du dollar américain, et la France donne des espoirs de croissance grâce au taux d’épargne élevé et une économie robuste. Plus que tout, ils ont confiance : la France n’a jamais fait défaut et offre une liquidité élevée.


  • De son côté, l’Allemagne émet moins de dette à cause de sa politique de rigueur budgétaire, ce qui laisse donc de la place à la France sur ce marché des dettes de haute qualité.


Bref. La France est peut-être sexy, mais ne l’oublions pas : avec 110,6% du PIB de dette, la France a le troisième plus fort ratio de dette de l’UE après la Grèce et l’Italie. Selon Fitch, le ratio devrait même “atteindre près de 113 % du PIB d’ici à la fin de 2025”. B. Le Maire a rappelé son objectif du déficit sous les 3% du PIB en 2027 suite au maintien de la note même si Moody’s, comme le FMI et le Haut Conseil des Finances publiques (HCFP), le jugent « improbable »… RDV le 31 mai, à neuf jours des européennes, pour la note de l’agence de notation S&P.

Les agences de notation Moody’s et Fitch maintiennent les notes inchangées de la France

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Le verdict est tombé vendredi soir, et la France s’en sort : les agences de notation Moody’s et Fitch maintiennent les notes inchangées de la France. 


Pourquoi on en parle ? Cette note était essentielle pour la France, actuellement en PLS. 


Rappel : Les États fonctionnent grâce à la dette contractée via les ventes de titres d’obligations. Pour que les investisseurs achètent ces obligations, l’Etat verse des intérêts et rembourse la somme prêtée au terme du placement. Et les notes des agences déterminent en partie le taux d’intérêt : + la note est élevée, + le taux d’intérêt de l’obligation est faible, ce qui permet de s’endetter à moindre coût.


Dans les faits : Fitch, qui avait dégradé la note de la France en 2023, l’a laissée au niveau AA, et Moody’s l’a maintenue au niveau Aa2, un cran au-dessus de Fitch. 


Comment en est-on arrivé là ? Pour rappel, la France doit faire 10 milliards d’euros d’économies cette année pour tenter de contenir les dépenses face à une croissance revue à la baisse, et surtout pour rattraper le déficit de 2023 largement supérieur aux attentes, à 5,5% du PIB. Mais B. Le Maire a multiplié les efforts pour rééquilibrer les comptes publics d’ici 2027, ce qui semble avoir rassuré Moody’s et Fitch.


  • « Toute autre action de notation négative dépendrait d’une nouvelle aggravation importante de l’endettement public, ce que nous considérons comme improbable, comme le reflète la perspective stable » a écrit Fitch.


En clair, elles jugent le risque de défaut très faible malgré la dégradation des finances publiques du pays, et les deux agences jugent la perspective stable.


Un peu de recul : Une dégradation aurait porté un coup à l’image du gouvernement juste avant des échéances électorales cruciales, mais en réalité, elle n’aurait pas impacté les conditions d’emprunt : tout le monde s’arrache l’Hexagone.


  • En 2024, la France prévoit de lever un montant record de 285 milliards d’euros sur les marchés financiers, contre les 270 milliards de 2023, et les obligations sont parties encore plus vite que les places du concert de JUL.


Pourquoi ? Les investisseurs sont à la recherche de dettes en euro notamment à cause des incertitudes autour du dollar américain, et la France donne des espoirs de croissance grâce au taux d’épargne élevé et une économie robuste. Plus que tout, ils ont confiance : la France n’a jamais fait défaut et offre une liquidité élevée.


  • De son côté, l’Allemagne émet moins de dette à cause de sa politique de rigueur budgétaire, ce qui laisse donc de la place à la France sur ce marché des dettes de haute qualité.


Bref. La France est peut-être sexy, mais ne l’oublions pas : avec 110,6% du PIB de dette, la France a le troisième plus fort ratio de dette de l’UE après la Grèce et l’Italie. Selon Fitch, le ratio devrait même “atteindre près de 113 % du PIB d’ici à la fin de 2025”. B. Le Maire a rappelé son objectif du déficit sous les 3% du PIB en 2027 suite au maintien de la note même si Moody’s, comme le FMI et le Haut Conseil des Finances publiques (HCFP), le jugent « improbable »… RDV le 31 mai, à neuf jours des européennes, pour la note de l’agence de notation S&P.

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