Malgré les scandales, Toyota affiche une augmentation de son bénéfice net

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Publié le
1/8/2024

Tout le secteur automobile souffre… sauf Toyota qui continue sa masterclass.

Pourquoi on en parle ? Après les scandales sur les tests falsifiés, et le virage stratégique à contre-courant, Toyota affiche une augmentation de son bénéfice net alors que celui de la plupart de ses concurrents a baissé.

Flashback : Contrairement à ses concurrents, Toyota a misé sur les hybrides plutôt que sur les véhicules 100% électriques et le pari est gagnant. En Europe, les hybrides représentent 30% du marché et le constructeur japonais prévoit que 80% de ses ventes seront hybrides d’ici 2027.

Dans les faits : Le bénéfice net a augmenté de 1,7% sur un an entre avril et juin pour atteindre 8,9 milliards de dollars, alors que celui de la plupart de ses concurrents a baissé.

  • L’entreprise maintient ses prévisions pour l’année : hausse de 2% de son chiffre d’affaires et une baisse de 27,8% de son bénéfice net à cause, en partie, d’investissements massifs dans l’électrique, l’IA et une augmentation de salaire historique pour ses employés.

Fun fact : La Toyota Yaris est désormais le 9e modèle le plus vendu en France grâce à une hausse de 25% des immatriculations.

Pourquoi ? L’entreprise avait compris que les particuliers préféreraient les hybrides, moins chères, ayant une meilleure autonomie, adaptés à un usage urbain et qui polluent moins que les voitures thermiques.

Problème : Le bénéfice net a augmenté, mais les ventes ont baissé de 3,2% et l’entreprise fait face à des scandales. Elle est accusée d’avoir falsifié des tests de conformité pendant des années, ce qui empêche une production stable au Japon.

Un peu de recul : Combien de temps est-ce que Toyota pourra bomber le torse ? Les ventes de véhicules électriques baissent à cause de la suppression des subventions dans de nombreux pays. Certains constructeurs, dont Tesla, estiment que le marché est « entre deux vagues de croissance » en attendant des modèles plus abordables.

  • Stellantis, plus polyvalent, reste optimiste et vise 100% de ses ventes en électrique en Europe d’ici 2030. Le groupe prévoit de lancer un total de 25 nouveaux modèles cette année, dont 18 véhicules électriques. 4 modèles ont déjà été lancés au premier trimestre, ce qui, selon la directrice financière, prépare le terrain pour une croissance et une rentabilité plus élevées au second semestre.

Bref. Plus que tout, il y a aussi la date fatidique : l’Union Européenne a interdit la vente de voitures à essence, diesel et hybrides à partir de 2035 et souhaite que les voitures électriques soient entièrement décarbonées. Pour y parvenir, l’Europe doit développer son industrie de batteries et l’électricité utilisée devra elle aussi être entièrement décarbonée.