Aktionnaire

Point marché du 07/12

La séance : Le marché de l’emploi aux Etats-Unis est de moins en moins dynamique et c’est exactement ce que veulent les investisseurs. Les créations d’emplois sont un peu inférieures aux attentes, signe que l’économie ralentit, donc que l’inflation peut continuer de ralentir. Une petite victoire pour les investisseurs qui ont l’espoir de voir les banques centrales baisser les taux. D’ailleurs, le marché s’attend déjà à ce que la BCE (banque centrale européenne) baisse ses taux à 6 reprises sur 2024 en commençant dès le mois d’avril. 


Côté valeurs : Catana Group, spécialisée dans la fabrication de catamarans, commence à voir la tempête arriver. Après deux années “euphoriques” avec une demande qui a explosé à la suite de la crise sanitaire, le groupe a vu son chiffre d’affaires 2022/23 bondir de 39% mais ça pourrait se compliquer. Le résultat n’a pas réussi à progresser d’autant, pénalisé par l’inflation, les taux élevés et par les pénuries de pièces. Comme beaucoup d’entreprises, Catana fait face à un phénomène de destockage de la part des distributeurs qui font les petits bras pour repasser commande. 


Crypto : Un peu à la Paypal, la plateforme d’échange Coinbase permet à ses utilisateurs de s’envoyer de l’argent en crypto directement par messagerie grâce à un simple lien. L’objectif est de démocratiser l’utilisation des cryptos au-delà de l’investissement financier et de les utiliser comme un réel moyen de paiement décentralisé (d’autant que Coinbase ouvre l’accès dans plus de 170 pays). En clair, il sera possible de transférer de l’argent à l’international, à moindre coût et sans délai. Une nouvelle qui arrive au bon moment pour Coinbase après deux années bien compliquées même si son action est déjà en hausse de plus de 300% depuis le début de l’année.

Les Français travaillent moins la moyenne européenne

Selon une nouvelle étude de Rexecode, les Français travaillent toujours moins que leurs voisins européens.


Dans les faits : Selon l’étude, qui s’appuie sur une enquête Eurostat, les salariés en France à temps complet ont travaillé 1668 h en moyenne sur un an contre 1 792 h pour l’Union Européenne. 


Comment en est-on arrivé là ? Ce décrochage a commencé en 1998 avec l’arrivée des lois Aubry sur la réduction du temps de travail. 


  • En 1999, avant l’arrivée des 35 heures et des RTT, les Français consacraient environ 1 950 h / an à leur vie pro, équivalent à peu près à la moyenne.

  • En 2005, une fois les nouvelles lois mises en place par les entreprises, le temps de travail est descendu à 1 700 heures. Malgré de nombreuses réformes, l’Hexagone n’a jamais repassé ce niveau depuis.


Résultat : Chaque année, les Français travaillent 65 h de moins que les Espagnols, 122 h de moins que les Allemands et 162 h de moins que les Italiens, soit une différence de près de quatre semaines.


  • «  L’écart entre [la France et l’Allemagne] porte principalement sur les congés (qui représentent l’équivalent de 4,3 semaines par an en France contre 1,6 en Allemagne) et sur les arrêts maladie (2,1 semaines contre 1,2 en Allemagne). » selon le directeur des études de Rexecode. La fameuse technique de la tendinite au coude…


À noter : L’argument historique de la France, c’était sa productivité élevée. En clair, les Français travaillent moins, mais “mieux”, sauf que les choses ont changé. Depuis le Covid, la productivité horaire a diminué de 6 % selon les derniers chiffres du Conseil national de la productivité, et elle a plus fortement diminué que chez nos voisins selon la Banque de France. 


Un peu de recul : Contrairement aux salariés à temps complet, les non-salariés (artisans, commerçants, autoentrepreneurs, professions libérales) sont dans le top 5 de ceux qui font le plus d’heures dans l’UE. L’an dernier : 2239 heures en moyenne, soit 63 h de plus que la moyenne européenne (2176 h).


Bref. Côté travail à temps partiel, les Français ont accumulé 971 h de travail, contre 952 h pour la moyenne européenne. En plus de la réforme des retraites, le temps partiel est d’ailleurs l’un des leviers sur lequel B. Le Maire veut s’appuyer pour inverser la tendance.

Comment Steve Jobs a sauvé Apple après avoir été licencié

Si vous nous suivez, vous connaissez les dramas chez OpenAI ces derniers jours avec le licenciement brutal du CEO Sam Altman. Mais Sam Altman n’est pas le 1er patron emblématique de la tech à avoir été remercié du jour au lendemain.


Flashback : Apple a été créée dans un garage par Steve Jobs et Steve Wozniak. Jobs se concentrait sur les aspects commerciaux et créatifs, Wozniak s’occupait de l’ingénierie.


  • Problème : Jobs et Wozniak manquaient d’expérience sur le côté business et ont donc formé un conseil d’administration avec des experts. En 1983, Jobs a embauché John Sculley, le PDG de PepsiCo, mais c’était l’embauche de trop…

  • Le visionnaire Jobs était confronté à Sculley, l’opérationnel par excellence. Un mauvais cocktail. Quand le Lisa et le Macintosh (2 modèles d’ordinateur) n’ont pas atteint les prévisions de ventes, Jobs a été retiré du produit Macintosh, puis licencié en 1985.

  • S. Jobs était déjà connu pour son style de management autoritaire – considéré comme un handicap plutôt qu’un atout pour l’entreprise.

  • À l’époque, l’univers tech était dans le même état qu’aujourd’hui avec le cas Sam Altman.


Après son départ, Jobs n’est pas resté sur le banc. Il a lancé NeXT, une entreprise d’informatique qui a eu du mal à trouver son marché.

  • Conscient des défis du marché du hardware, NeXT s’est ensuite tournée vers les logiciels, en particulier sur son système d’exploitation. Ce pivot a été crucial pour rendre l’entreprise plus viable.

Pendant ce temps chez Apple, l’entreprise a connu beaucoup de changements de leadership pour trouver sa place sur un marché de la tech qui montait en puissance.

  • L’entreprise a notamment élargi sa gamme de produits. 

  • Résultat : dilution de la marque, confusion sur le marché, échecs commerciaux… Et ça, malgré des produits innovants comme le Newton, l’un des premiers appareils portable.

Plus que tout : Au milieu des années 1990, Apple avait perdu son identité et n’arrivait plus à rivaliser avec la montée en puissance des PC, notamment ceux Microsoft.

  • En clair, l’absence du leadership de Jobs a créé des conflits internes, et la gamme de produits surchargée a mis l’identité de marque d’Apple en voie de disparition… 

En 1997, Apple atteint les bas-fonds, et prend une décision radicale : acquérir NeXT. Une décision certes commerciale, mais permettant surtout un retour de Jobs chez Apple en tant que PDG par intérim. 

L’objectif : affiner la gamme de produits Apple en se concentrant sur ses points forts, ce qui a par la suite permis à l’entreprise d’innover et de reprendre sa place dans le monde de la tech.

En 1998, 2 ans après le retour de S. Jobs, Apple présente l’iMac, une véritable pépite de design et de technologie. Le succès de l’iMac a marqué le début de la renaissance d’Apple sous la direction de Jobs. 

Et ce n’était que le début…iPod, iPhone et iPad, S. Jobs a mené toutes les révolutions dans la tech.

Bref. L’histoire de Sam Altman est assez similaire. Son licenciement restera gravé dans l’histoire et redéfinira probablement les structures des entreprises de la tech (et notamment la place du board).

La seule différence entre les deux, c’est que l’un est revenu au bout de 5 jours, et l’autre après 12 ans environ.

Point marché du 06/12

La séance : Avec un record historique pour le DAX (principal indice allemand), les marchés européens continuent de progresser avec l’espoir que les taux d’intérêt de la BCE pourraient baisser plus vite que prévu – en raison du ralentissement de l’activité éco. Aux États-Unis, le RDV de la semaine est lancé avec le rapport sur l’emploi qui rassure déjà les investisseurs puisque le nombre d’offres disponibles est en baisse, signe que le marché du travail continue de se détendre. Pour le moment, pari gagné pour les investisseurs qui espèrent des baisses de taux plus rapides en 2024.


Côté valeurs : La ligne est coupée entre Nokia et le géant des télécommunications AT&T qui vient de renoncer à un partenariat de près de 14 milliards $ pour le déploiement d’un nouveau réseau mobile aux États-Unis. Ce réseau “open RAN” fonctionnera avec des technologies liées au cloud qui permettront à AT&T d’économiser sur les coûts de maintenance et d’énergie. Un vrai coup dur pour Nokia qui fait déjà face à des difficultés financières et selon son PDG, Pekka Lundmark, la décision d’AT&T est “décevante” mais la suppression de 14 000 postes annoncée en octobre devrait compenser le manque à gagner.


Crypto : Les perspectives de voir les banques centrales baisser les taux vont d’autant plus inciter les investisseurs à prendre des risques, ce qui profite toujours aux cryptos. D’ailleurs, le Bitcoin est en forme depuis le week-end dernier et a déjà dépassé les 44 000 $. Selon l’indice Fear and Greed (peur et avidité), l’euphorie et l’envie de prise de risque des investisseurs n’ont jamais été aussi fortes que depuis novembre 2021.

Mistral AI lève 450 millions d’euros

Selon les informations de Bloomberg, Mistral AI, le Mbappé du secteur de l’intelligence artificielle en France, est sur le point de lever 450 millions d’euros.

 

Pourquoi on en parle ? C’est tout simplement le plus gros montant levé par une startup dans le secteur de l’IA en France. Et avec cette nouvelle levée de fonds, Mistral AI atteindrait une valorisation d’environ 2 milliards de dollars seulement 7 mois après sa création.


Dans le détail : Selon Bloomberg, le fonds d’investissement Andreessen Horowitz (un mastodonte) compte y investir environ 325 millions d’euros. À leur côté, on retrouve Nvidia et Salesforce qui vont apporter environ 120 millions d’euros à Mistral AI sous forme d’obligations convertibles (type d’obligation qui permet d’échanger l’obligation en actions de cette société).


  • Les trois cofondateurs de la startup vont vendre plus d’un million d’euros d’actions. Cédric O, l’ancien secrétaire d’Etat au numérique, devenu conseiller de la start-up devrait aussi se débarrasser d’une partie de ses actions. 


L’objectif : rattraper les géants de l’IA dont OpenAI (ChatGPT) et Meta (Llama) avec un modèle d’IA générative (similaire à ChatGPT) qu’elle considère déjà être moins cher et plus efficace que ses concurrents.


Mais pas si vite : Aujourd’hui a lieu la négociation avec le Parlement européen, la Commission européenne et le conseil européen au sujet de l’IA Act voté en juin. 


  • Rappel : L’IA Act vise à réglementer l’IA en Europe. Le Parlement européen veut que les systèmes d’IA utilisés dans l’UE soient “sûrs, transparents, traçables, non discriminatoires et respectueux de l’environnement”.

  • Problème : Certains pays comme la France pensent que cette loi peut freiner l’innovation et la croissance du secteur en Europe et dénoncent la réglementation jugée trop contraignante des modèles d’IA générative.


Un peu de recul : L’enjeu de régulation sera clé pour Mistral AI et ses concurrents européens. Si l’IA Act est trop restrictive, ces startups destinées à devenir des “champions européens de l’IA” pourraient devenir des champions… américains : la régulation y est plus flexible, la température en Californie y est plus chaude, et les investisseurs qui vont entrer au capital en sont tous originaires, de quoi être tenté…


  • Résultat : La France fait pression pour assouplir cette loi dans le but de protéger ses startups nationales dont fait partie Mistral AI. 

  • « Les Gafam et la startup Mistral ne défendent pas l’intérêt général » avait déclaré fin novembre T. Breton, commissaire européen pour le marché intérieur, pour tacler le lobbying que fait Mistral AI au parlement européen.


Bref. La question du jour : les Etats-membres et le Parlement trouveront-ils un accord politique aujourd’hui pour l’IA Act ? On vous tient au courant.

GTA : Comment fonctionne la machine à cash ?

La 1ère bande-annonce du “jeu le plus attendu du siècle” est sortie hier, en avance suite à la fuite de la vidéo sur X (ex-Twitter). Mais la hype avait déjà commencé en mai dernier quand la maison mère Take-Two avait parlé d’une année 2025 potentiellement hors normes suite à la publication de son bilan trimestriel.


  • “Au cours de l’exercice 2025, nous prévoyons d’entrer dans une nouvelle ère en lançant plusieurs titres révolutionnaires qui, selon nous, établiront de nouvelles normes dans notre secteur et nous permettront d’atteindre plus de 8 milliards de $ de ventes nettes et plus d’un milliard de $ de résultat d’exploitation.”  – Take Two


  • Il n’y avait plus de doutes… GTA VI arrive : l’action a bondi de plus de 12%. 

  • Pourquoi ? Ça fait 10 ans qu’on attend un nouveau GTA, et les ventes de GTA V donnent une idée de la hype : avec 185 millions d’exemplaires vendus, c’est tout simplement le 2ème jeu vidéo le plus vendu de l’histoire, derrière Minecraft, qui a l’avantage d’être aussi jouable sur téléphone.


    Dans le détail : Le jeu a généré 815,7 millions de $ en une seule journée, soit un record pou produit de divertissement en 24 heures selon le Guinness World Records. En 3 jours, GTA V est devenu le jeu vidéo ayant atteint le milliard de $ de recettes le plus rapidement de l’histoire.

    Au total, GTA V a généré 7,7 milliards de dollars depuis son lancement, et c’est pas fini…


    Dans sa déclaration en mai dernier, Take Two a ajouté “Nous prévoyons de maintenir cette dynamique en réalisant des niveaux de résultats d’exploitation encore plus élevés au cours de l’exercice 2026 et au-delà.”


    Pourquoi ? Si Take Two prend autant de temps à sortir les GTA, c’est pour que les joueurs n’arrêtent pas de faire tourner la machine à cash dans l’attente du prochain opus.


    • Au 1er trimestre 2020, en pleine pandémie, Take-Two a affiché un chiffre d’affaires de 831,3 millions de $, soit le plus gros trimestre de l’histoire de l’entreprise.


    • Cette hausse était drivée par les ventes de jeux comme NBA 2K et GTA pendant le confinement mais aussi par son business très juteux “microtransactions” qui a doublé.

    Comment ça marche ? Avec la sortie de GTA V en 2013, Rockstar Games a lancé GTA Online, un mode multijoueur basé sur le gameplay et l’univers de GTA V. Et Rockstar Games génère des revenus avec GTA V Online grâce aux “ microtransactions”, soit la vente de crédits et d’objets digitaux dans jeu. 


    • En 2022-2023, Take Two a généré un chiffre d’affaires de 5,35 milliards de dollars, dont 4,1 milliards (78%) tirés uniquement de ces fameuses “microtransactions” selon Statista.

    Bref. On vous laisse imaginer la débandade que va générer la sortie de GTA VI. Les records de GTA V seront probablement battus et le jeu va sans doute faire exploser les revenus tirés des microtransactions, cette mine d’or qui a permis à S. Zelnick, président de Take Two, de toucher une compensation de 72 millions de $ en 2023 (selon les documents de la SEC), soit le double du montant qu’il a touché 1 an plus tôt. 

    Simple rappel.

    Point marché du 05/12

    La séance : Après 5 semaines de hausse consécutives, les investisseurs ont pris quelques bénéfices, d’où le léger repli sur les actions. Le discours de vendredi dernier de J. Powell, président de la Fed (banque centrale américaine) est resté en travers de la gorge des investisseurs puisqu’il a précisé qu’il était prématuré d’espérer une baisse de taux. De quoi casser l’élan des investisseurs qui doivent se préparer à une semaine encore chargée – ça commence aujourd’hui avec les données d’activité économique en zone euro et aux États-Unis. 


    Côté valeurs : R. Branson, PDG de Virgin Galactic, n’a pas prévu de renflouer les caisses de son entreprise spécialisée dans le tourisme spatial. Selon lui, l’entreprise dispose d’assez de fonds pour continuer le développement de nouveaux vaisseaux spatiaux qui devraient voir le jour début 2026. Une nouvelle qui passe mal puisque les investisseurs se demandent si l’entreprise pourra se maintenir à flot quand on sait que 18% des effectifs ont été licenciés et que la cadence des voyages dans l’espace pourrait se réduire à une fois par trimestre contre une fois par mois précédemment. Pour rappel, le voyage coûte aux alentours de 250 000 $ et déjà 800 courageux sont sur liste d’attente.


    Crypto : C’est Noël avant l’heure sur le marché crypto avec le Bitcoin qui réalise un nouveau plus haut depuis avril 2022 à plus de 40 000 $, on vous explique tout ça dans 3, 2, 1… 

    Le bitcoin et l’or repartent à la hausse

    Le bitcoin a atteint les 42 000 dollars pour la première fois depuis avril 2022. De l’autre côté, l’or vient d’atteindre un ATH (all time high) à 2 135,39 dollars.


    Contexte : Le bitcoin et l’or sont généralement décorrélés puisque la crypto reine est connue pour sa forte volatilité (drivée par des facteurs comme l’actualité réglementaire, les scandales et le sentiment du marché). L’or est généralement plus stable et influencé par les tendances macro à long terme.


    Comment en est-on arrivé là ? BTC ou or, il y a un point commun : les investisseurs sont très hypés par la possible baisse des taux courant 2024.


    • Baisse des taux d’intérêt ⟹ baisse des coûts de l’emprunt ⟹ augmentation des prises de risques ⟹ hausse des investissements.


    L’impact sur l’or : Quand les taux sont hauts, les investisseurs se détournent de l’or puisque la matière première ne paye pas de rendement. Ils optent pour les obligations qui rémunèrent même quand le marché est rouge. Maintenant que ça sent la baisse des taux en 2024, les investisseurs reviennent donc sur l’or. 


    • Le prix de l’or est aussi poussé à la hausse par l’incertitude autour de la guerre au Moyen-Orient opposant Israël et le Hamas, et la baisse du dollar.   


    L’impact sur le bitcoin : La baisse des taux incite les investisseurs à prendre des risques, et le bitcoin est sur le podium des actifs à risque. 


    • On n’oublie pas la potentielle approbation de l’ETF bitcoin spot dans les prochains mois, puis le halving en 2024 qui réduira de moitié le nombre de jetons que les mineurs de Bitcoin reçoivent en récompense. Le BTC a atteint des records après chacun des trois derniers halving.

    • Selon Bloomberg, ce n’est que le début d’un “nouveau supercycle qui poussera le bitcoin au-dessus de 500 000 dollars pour établir un nouvel ordre monétaire”.


    Et maintenant ? M. Saylor (Microstrategy) et N. Bukele (ex-président du Salvador) peuvent aller prendre un verre avec leur portefeuille de retour dans le… vert.


    • Microstrategy, qui détient 174 530 BTC, enregistre désormais une plus value à près de 2 milliards de dollars sur son investissement de 5,3 milliards.

    • N. Bukele, qui a démissionné pour se concentrer sur sa campagne, a déclaré sur X que les investissements du pays en Bitcoin ont augmenté de 2,84%, rapportant 3,6 millions de dollars de bénéfice au pays. Il a ajouté qu’il n’avait pas l’intention de vendre et qu’il maintiendrait sa stratégie à long terme.


    Bref. Pour le bitcoin, on verra… Mais pour l’or, 2024 s’annonce bien : 24 % des banques centrales ont l’intention d’augmenter leurs réserves d’or sur les 12 prochains mois compte tenu des craintes vis-à-vis du rôle de dollar en tant qu’actif de réserve selon une enquête récente du World Gold Council.

    Point marché du 04/12

    La séance : Le rallye de fin d’année a toutes les chances de se poursuivre, même après un mois de novembre record. La baisse de l’inflation en Europe et aux États-Unis rassure les investisseurs qui espèrent maintenant que les taux des banques centrales baissent plus vite que prévu. Cette semaine, le rapport sur l’emploi aux États-Unis pourrait aller dans ce sens si le taux de chômage repart à la hausse par exemple. Ces signaux de ralentissement économique laissent penser que l’inflation ne risque pas de repartir à la hausse et c’est exactement ce qu’attendent les investisseurs.


    Côté valeurs : Les géants pharmaceutiques font la course aux traitements contre le diabète et l’obésité, un marché qui pourrait représenter près de 100 milliards $ d’ici 2030. Pendant que le groupe danois Novo Nordisk est en train de s’approprier le marché, le laboratoire américain Pfizer n’a pour le moment pas réussi à trouver la pépite qui aurait pu lui rapporter des milliards. L’entreprise est contrainte d’abandonner un essai clinique après avoir constaté des effets secondaires trop importants. L’action est en baisse de plus de 40% cette année avec la chute de ses ventes liées au Covid et la concurrence mondiale.


    Crypto : Le bitcoin a dépassé les 40 000$ pour la première fois depuis avril 2022, avec une hausse de plus de 15% sur un mois, et la tendance pourrait se poursuivre : selon l’indice Fear and Greed (peur et cupidité), les investisseurs ont toujours plus envie de prendre des risques dans l’attente d’une approbation par la SEC (gendarme financier américain) d’un ETF Bitcoin. Et justement, le début d’année 2024 pourrait être explosif sur le marché puisque le gérant d’actif Grayscale attend une réponse de la SEC entre le 5 et le 10 janvier. J. Seyffart, analyste chez Bloomberg, estime qu’une multitude de demandes comme celles de BlackRock où Hashdex seront aussi approuvées entre ces deux dates.

    La sortie du Tesla Cybertruck

    Tesla a fait encore mieux que la SNCF : après 3 ans de retard, le constructeur a enfin sorti le Cybertruck, son pick-up tout droit venu du futur. 


    Pourquoi on en parle ? C’est la première fois en trois ans que Tesla lance un nouveau modèle avec le Cybertruck – et c’est aussi la première fois que l’entreprise se lance sur le marché lucratif des pick-ups américains. Sauf que ce lancement arrive avec une vague de nouveaux problèmes. 


    Dans les faits : La première fois qu’Elon Musk a parlé de Cybertruck, c’était en 2019 avec ensuite un premier prototype et une sortie prévue en 2021. Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, il a enfin présenté le modèle final. 


    • Le Cybertruck peut remorquer près de 5000 kg, soit 450 kg de plus que l’un des ses principaux concurrents, le Ford F-150 Lightning.

    • Il accélère plus vite qu’une Porsche 911 (tout en remorquant une Porsche 911).

    À noter : Le prototype et la version finale n’ont pas tout à fait la même tête.


    • Le Cybertruck a rétréci de 10 cm

    • Le modèle de base coûte 20 000$ de plus que l’objectif initial (39 900$ contre  60 990$ aujourd’hui). Le principal fautif, ce n’est pas Elon Musk, mais l’inflation qui a fait grimper les prix de tous les véhicules depuis 2019.

    • Seuls les modèles “Cyberbeast” (toutes options) et “Quatre roues motrices” seront livrés en 2023-2024. RDV en 2025 pour le modèle le moins cher.

    • Résultat : Selon l’analyste de Wedbush, Dan Ives, seulement la moitié des ≈ 2 millions de personnes ayant passé des précommandes remboursables devraient donner suite et acheter le Cybertruck.


    Un peu de recul : Le monde a bien changé depuis 2019.



    • Plus aussi s3xy : Certains constructeurs, dont GM et Ford, ont ralenti leur expansion dans l’électrique à cause de la baisse de la demande.

    • La concu’ : En 2019, il n’y avait pas de pickup électrique sur le marché. Aujourd’hui, il y en a au moins trois différents.

    • La confiance : Les investisseurs sont de moins en moins convaincus que Tesla sera le futur Apple du marché, d’autant qu’Elon Musk ne serait quasiment plus impliqué dans l’opérationnel.

    • L’enfer : Son design futuriste en fait un enfer pour la production à grande échelle.


    Bref : Le Cybertruck marchera sans doute, mais ça ne sera pas la révolution que l’on attend pour l’adoption de masse. L’avenir de l’entreprise se jouera sans doute lors du lancement tant attendu du soi-disant Model 2 – un modèle abordable game changer à ≈ 25 000€ qui, à ce stade, semble encore très loin… 

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