La SNCF a présenté son nouveau bébé, le TVG M (aka “le train du futur”).

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Pourquoi on en parle ? Ce bébé prend bien plus que neuf mois pour arriver. La livraison des TGV M, initialement prévue pour les JO de 2024, a été décalée à cause du retard accumulé par Alstom alors qu’ils pourraient être un game changer pour la SNCF.

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Dans les faits : Le TGV M (pour “modularité”) est plus spacieux (740 voyageurs par rame – un train – contre 560 actuellement) et économe : il devrait permettre à la SNCF de faire des économies considérables en électricité avec une consommation d’énergie inférieure de 20% aux rames de TGV actuelles. L’entreprise devrait aussi faire des économies de frais de maintenance, réduits de 30%.  

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• La SNCF a déboursé 3,5 milliards d’euros pour acheter 115 rames de ce train.

• Les premiers TGV M devaient arriver fin 2024, puis début 2025, mais l’entreprise table maintenant pour l’été – automne prochain.
  

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Et ce train du futur, la SNCF en a besoin plus que jamais pour régler ses problèmes :

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1 – Répondre à la demande : La SNCF a enregistré de nouveaux records de fréquentation en 2023 avec 122 millions de passagers transportés en TGV – l’entreprise manque de trains pour répondre à la forte demande.

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2 – Rentabilité : Les bénéfices du groupe ont diminué de près de 50% en 2023 à 1,3 milliard d’euros contre 2,4 milliards l’an dernier.

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• À noter : La SNCF est dans le vert pour la troisième année de suite en 2023, mais il faut le contexte : au-delà des 35 milliards de dettes repris par la collectivité, chaque année les entreprises, les régions et l’Etat versent 20 milliards d’euros de subventions à l’ensemble du système ferroviaire et à la SNCF en particulier.
  

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3 – Les prix des billets : « Avec plus de places, les prix seraient plus bas » selon A. Krakovitch, directeur de TGV Intercités à SNCF Voyageurs. Après une augmentation des billets de 5% en moyenne l’année dernière, les prix des TGV vont poursuivre leur hausse cette année de 2,6%. Pour rappel, cette hausse est notamment due à l’augmentation des prix des péages qui représentent 40% du prix du billet de train.

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4 – La concu’ : « Le TGV M est notre actif stratégique pour relever deux défis : la croissance du trafic et le développement de la concurrence avec Trenitalia ou la Renfe ou bientôt d’autres comme Le Train » a déclaré C. Fanichet (PDG de SNCF Voyageurs).

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Bref. Alstom attend encore la batterie de secours (appelée « greffon ») produite par TotalEnergies pour lancer les commandes. Les premiers TGV M ne devraient circuler qu’en 2025 (si dieu est avec Alstom), et l’entreprise n’en livrera que 5 la première année si tout se passe bien… Ce qui n’est pas dans son habitude.