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WeWork se déclare en faillite
Michael Noble Jr./Nyt

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Ce qui devait arriver arriva : WeWork, le spécialiste américain du coworking, s’est déclaré en faillite dans la nuit de lundi à mardi.


Un peu de contexte : Le business model est simple : WeWork loue des bâtiments à des propriétaires à un prix fixé sur le long terme, puis les loue à son tour à des clients à des prix plus élevés. 


  • En 2019, WeWork atteint la valorisation de 47 milliards de dollars grâce aux investissements du géant japonais SoftBank qui a lâché 18,5 milliards de dollars au total dans la boîte. L’entreprise s’est donc préparée à entrer en Bourse et a publié ses bilans financiers… Et c’est le drame. 

  • Les investisseurs ont découvert les folies de WeWork, des dépenses folles à la mainmise d’A. Neumann (son ex-PDG) sur la direction.

  • Puis en un mois, l’entreprise a vu sa valorisation chuter à 10 milliards, et a licencié Neumann en le payant 1,7 milliard pour quitter son poste de PDG et a décalé son introduction en bourse.

  • Wework est entrée en Bourse fin 2021, mais la mayonnaise n’a pas pris : des baux très coûteux ont été signés à l’époque du Covid et du quoi qu’il en coûte pour la croissance.

 

 

Les difficultés s’enchaînent : WeWork n’a pas réussi à payer les intérêts requis aux détenteurs d’obligations le mois dernier. D. Tolley, nommé PDG de l’entreprise en octobre, avertissait alors d’un “doute substantiel” concernant la survie de l’entreprise.


Quel impact en France ? « Ce genre d’évènement n’est jamais bon pour le secteur dans sa globalité […] les propriétaires des biens immobiliers pourraient être refroidis par la déroute de WeWork » a déclaré C. Alteresco, PDG de Morning, l’un des acteurs franciliens du marché.


Un peu de recul : 


  • La faillite de WeWork ne concerne que les États-Unis et le Canada, donc le reste du monde peut continuer de work.

  • Ce n’est pas encore game over. Se mettre sous le régime de faillite du chapitre 11 de la loi sur les faillites des USA permet à l’entreprise de renégocier voire résilier les baux les moins rentables et mettre la pression sur les propriétaires. Et pour les propriétaires, il vaut mieux négocier des baux que de se retrouver en fin de liste des créanciers d’une entreprise en faillite. 


À noter : WeWork est une exception puisque le secteur se porte plutôt bien : IWG (la plus grande entreprise de coworking) a affiché une hausse de 48% de ses bénéfices sur le premier semestre 2023. En clair, on est seulement en train de payer les frais d’une croissance forcée et d’une gestion démesurée. 


Bref : WeWork est valorisée environ 45 millions de dollars, n’a pas généré le moindre bénéfice de toute son histoire, a perdu environ 17 milliards de dollars depuis sa création, et a vu son action chuter de 98% depuis le début de l’année. Malgré tout, le secteur du coworking est de retour, et WeWork pourrait enfin “Work” si elle trouve des solutions pour se restructurer. Affaire à suivre…

WeWork se déclare en faillite
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Ce qui devait arriver arriva : WeWork, le spécialiste américain du coworking, s’est déclaré en faillite dans la nuit de lundi à mardi.


Un peu de contexte : Le business model est simple : WeWork loue des bâtiments à des propriétaires à un prix fixé sur le long terme, puis les loue à son tour à des clients à des prix plus élevés. 


  • En 2019, WeWork atteint la valorisation de 47 milliards de dollars grâce aux investissements du géant japonais SoftBank qui a lâché 18,5 milliards de dollars au total dans la boîte. L’entreprise s’est donc préparée à entrer en Bourse et a publié ses bilans financiers… Et c’est le drame. 

  • Les investisseurs ont découvert les folies de WeWork, des dépenses folles à la mainmise d’A. Neumann (son ex-PDG) sur la direction.

  • Puis en un mois, l’entreprise a vu sa valorisation chuter à 10 milliards, et a licencié Neumann en le payant 1,7 milliard pour quitter son poste de PDG et a décalé son introduction en bourse.

  • Wework est entrée en Bourse fin 2021, mais la mayonnaise n’a pas pris : des baux très coûteux ont été signés à l’époque du Covid et du quoi qu’il en coûte pour la croissance.

 

 

Les difficultés s’enchaînent : WeWork n’a pas réussi à payer les intérêts requis aux détenteurs d’obligations le mois dernier. D. Tolley, nommé PDG de l’entreprise en octobre, avertissait alors d’un “doute substantiel” concernant la survie de l’entreprise.


Quel impact en France ? « Ce genre d’évènement n’est jamais bon pour le secteur dans sa globalité […] les propriétaires des biens immobiliers pourraient être refroidis par la déroute de WeWork » a déclaré C. Alteresco, PDG de Morning, l’un des acteurs franciliens du marché.


Un peu de recul : 


  • La faillite de WeWork ne concerne que les États-Unis et le Canada, donc le reste du monde peut continuer de work.

  • Ce n’est pas encore game over. Se mettre sous le régime de faillite du chapitre 11 de la loi sur les faillites des USA permet à l’entreprise de renégocier voire résilier les baux les moins rentables et mettre la pression sur les propriétaires. Et pour les propriétaires, il vaut mieux négocier des baux que de se retrouver en fin de liste des créanciers d’une entreprise en faillite. 


À noter : WeWork est une exception puisque le secteur se porte plutôt bien : IWG (la plus grande entreprise de coworking) a affiché une hausse de 48% de ses bénéfices sur le premier semestre 2023. En clair, on est seulement en train de payer les frais d’une croissance forcée et d’une gestion démesurée. 


Bref : WeWork est valorisée environ 45 millions de dollars, n’a pas généré le moindre bénéfice de toute son histoire, a perdu environ 17 milliards de dollars depuis sa création, et a vu son action chuter de 98% depuis le début de l’année. Malgré tout, le secteur du coworking est de retour, et WeWork pourrait enfin “Work” si elle trouve des solutions pour se restructurer. Affaire à suivre…

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