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Le marché de l’emploi américain ralentit
KEITH SRAKOCIC/ASSOCIATED PRESS

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Après des mois d’attente, le marché de l’emploi américain semble enfin avoir reçu le message : l’économie américaine a créé 150 000 emplois en octobre, en baisse par rapport aux 297 000 en septembre et en dessous des prévisions.


Pourquoi on en parle ? Les créations d’emplois, c’est l’un des indicateurs les plus surveillés par les Banques centrales puisqu’il permet de connaître l’état de santé d’une économie. En temps normal, une baisse de la création d’emploi est une mauvaise nouvelle, mais là, on va sortir le champagne.


Contexte : Si les Banques centrales augmentent les taux, c’est pour combattre l’inflation, et ce combat passe notamment par le marché de l’emploi puisqu’un marché de l’emploi en feu = hausse de l’inflation.


  • Les Banques centrales (aux États-Unis comme en Europe) ont donc remonté les taux puisque hausse des taux d’intérêt ⟹ hausse des coûts de l’emprunt ⟹ baisse des investissements ⟹ baisse des recrutements.

  • Rappel : Quand le taux de chômage diminue, les salaires montent puisqu’il y a plus de concurrence pour recruter, et les entreprises augmentent donc les prix pour rétablir leurs marges. À l’inverse, quand le chômage augmente, le pouvoir d’achat baisse donc la demande et les prix aussi. 


Résultat : Tout ça prend du temps et les Banques centrales attendent le ralentissement des créations d’emplois, on semble enfin l’apercevoir.


  • Le taux de chômage aux USA a augmenté à 3,9 % en octobre, et reste donc inférieur à 4% depuis fin 2021, soit la plus longue période sous les 4% depuis plus de 50 ans. Et le ralentissement des embauches pourrait être le signe que l’économie américaine relâche doucement l’accélérateur.

  • Les investisseurs craignaient une nouvelle hausse des salaires et des prix, mais le rapport a montré que le salaire horaire moyen a augmenté de 0,2% en octobre, moins que prévu.

  • À noter : La baisse des embauches a notamment été drivé par le secteur auto, victime d’une grève massive aux USA, qui a supprimé 33 000 emplois. 


Et maintenant ? Le S&P 500 a réalisé sa meilleure semaine de l’année, et ça, c’est en partie puisque les investisseurs pensent que la Fed pourrait crier victoire dans sa lutte contre l’inflation. En clair, avec ce rapport sur l’emploi, il est encore plus probable que la Fed pause voire arrêter les hausses de taux. Certains investisseurs pensent même qu’elle pourrait les baisser l’an prochain.


Bref : Bad news pour l’économie = good news pour les investisseurs puisque la baisse des taux pourrait complètement relancer les marchés.

Le marché de l’emploi américain ralentit
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Pourquoi on en parle ? Les créations d’emplois, c’est l’un des indicateurs les plus surveillés par les Banques centrales puisqu’il permet de connaître l’état de santé d’une économie. En temps normal, une baisse de la création d’emploi est une mauvaise nouvelle, mais là, on va sortir le champagne.


Contexte : Si les Banques centrales augmentent les taux, c’est pour combattre l’inflation, et ce combat passe notamment par le marché de l’emploi puisqu’un marché de l’emploi en feu = hausse de l’inflation.


  • Les Banques centrales (aux États-Unis comme en Europe) ont donc remonté les taux puisque hausse des taux d’intérêt ⟹ hausse des coûts de l’emprunt ⟹ baisse des investissements ⟹ baisse des recrutements.

  • Rappel : Quand le taux de chômage diminue, les salaires montent puisqu’il y a plus de concurrence pour recruter, et les entreprises augmentent donc les prix pour rétablir leurs marges. À l’inverse, quand le chômage augmente, le pouvoir d’achat baisse donc la demande et les prix aussi. 


Résultat : Tout ça prend du temps et les Banques centrales attendent le ralentissement des créations d’emplois, on semble enfin l’apercevoir.


  • Le taux de chômage aux USA a augmenté à 3,9 % en octobre, et reste donc inférieur à 4% depuis fin 2021, soit la plus longue période sous les 4% depuis plus de 50 ans. Et le ralentissement des embauches pourrait être le signe que l’économie américaine relâche doucement l’accélérateur.

  • Les investisseurs craignaient une nouvelle hausse des salaires et des prix, mais le rapport a montré que le salaire horaire moyen a augmenté de 0,2% en octobre, moins que prévu.

  • À noter : La baisse des embauches a notamment été drivé par le secteur auto, victime d’une grève massive aux USA, qui a supprimé 33 000 emplois. 


Et maintenant ? Le S&P 500 a réalisé sa meilleure semaine de l’année, et ça, c’est en partie puisque les investisseurs pensent que la Fed pourrait crier victoire dans sa lutte contre l’inflation. En clair, avec ce rapport sur l’emploi, il est encore plus probable que la Fed pause voire arrêter les hausses de taux. Certains investisseurs pensent même qu’elle pourrait les baisser l’an prochain.


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